everytime i see you falling - new order la lumière en plus... Tu n'as aucune envie d'écrire ce qui se passe dans ta tête, ni ici, ni ailleurs, c'est absolument pas racontable cette bataille, les courants électriques qui te traversent, l'endurance, et la joie aussi, la fierté, et puis qu'est-ce que tu veux encore t'expliquer d'ailleurs, il n'y a rien à expliquer, il faut juste s'habituer à remplacer l'angoisse par le vide, et puis redessiner. Ne pas confondre. C'est un truc terrible, la parano. Elle te l'avait écrit et oui, tu t'étais dit, oui, ça doit être terrible, seulement tu voyais pas ...
Chronique #526 : Not Wanted
don't you want me - the human league c'est ailleurs que ça se passe Doucement, ça s'organise. Dissocier réalité et fantasme. Identifier les pulsions, et puis les contrôler. Temporiser. Hey oh. On se détend. On redescend. On se calme, surtout, on se calme. On commence par s'écouter, avant de projeter mars sur vénus. Et l'inverse. Identification. Ils sont où, tes désirs ? Est-ce qu'il y a quelque chose qui te fait envie, vraiment envie j'veux dire, pas un truc dont tu aurais besoin, non, c'est pas ça, sors-moi un truc que tu désires, pour de vrai. Si tu pouvais choisir. Tu trouves ...
Chronique #525 : Flower power
lady marmelade - patti labelle déformations passagères T'arrives pas à crever l'abcès. Tu sais pas par quel bout commencer, tu sais pas quoi décider, tu sais plus distinguer le faux du vrai. Tu sais plus où se trouve ton désir, et ce que tu dois faire. Ce qui est le mieux. Ce qui sera le mieux. Pour toi. Ce avec quoi tu vivras le mieux après, ce qui sera le moins difficile. Tu voudrais n'être pas si lucide. Tu voudrais traverser les fantasmes et que ça devienne moins obsessionnel. Dès que tu fermes les yeux, ça tourne. Et ça s'enchaîne, dans ce ...
Chronique #524 : As in a TVSoap
you spin me right round - dead or alive c'est ça, l'idée. Trois jours que tu tournes autour du pot. Trois jours que c'est devenu obsessionnel, ce truc qui dure depuis des mois. Et ça vient de tomber. L'explication, l'interprétation. L'articulation. Tu respires. Pourtant, c'est pas facile. T'as pas trop envie de développer, pas tellement envie d'y penser. Pas vraiment envie de te résigner à lui donner ce sens que tu as révélé. Pas tellement envie de te démasquer. En même temps, tu sais que ça a été dit. C'est comme quand tu joues à cache-cache avec Léon. Tu sais que tu ...
Chronique #523 : Homegirl
about you - teenage fan club checking idle time Le Monoprix, ça t'inspire. Tu sais pas dire pourquoi, mais ici c'est au milieu des allées que les bulles éclatent. Plop, plop, plop. T'es pétrifiée, et puis tu secoues la tête, comme pour chasser l'idée, et tu essaies de te souvenir, qu'est-ce que j'étais entrain de faire. Ah oui, les desserts. Et puis ça revient, ça s'articule. Tu attrapes les crèmes au chocolat et c'est un geste automatique. Tu n'es pas vraiment là. Tu déroules des fils. Il y a cette question qui s'est matérialisée au rayon surgelés. Que reste t'il à écrire ...
Chronique #522 : Question of lust
I just don't know what to do with myself - dusty springfield pof, pof, pof Evidemment, c'est le grand déferlement. Les phrases jaillissent n'importe où, n'importe quand. Comme émancipées. Suffit que tu décides d'arrêter et c'est l'affolement. Faut écrire, faut se souvenir, faut pas perdre les clés. Tu comprends pas pourquoi t'es fatiguée, désarticulée. Il manque un truc, bordel, tu sens bien qu'il manque un truc. La pierre d'angle, le ciment, un truc vachement transcendant. Faudrait que ça déborde, un peu. Faudrait de la jouissance, du jeu. C'est ça qu'il manque en fait. Du sexe joyeux. Un truc pas très sérieux, du ...
Chronique #521 : Sur un arbre perchée
closer - nine inch nails everytime i see you falling... Le rapport à l'écrit, ça devient compliqué à gérer. Bullshit. Tu sais plus où tu en es. A quoi ça rime, parfois. Ce que tu écris, tu ne le dis pas là-bas. Ni ici, d'ailleurs. Tu t'écoutes raconter. Tu te manipules. C'est quoi toute cette complaisance, tu détestes ça la complaisance d'habitude. Un peu facile. Pas très glorieux. Pas de quoi être fière. Faut redescendre, oh. Pas la peine de s'emballer. Tout va bien, et c'est très bien. Du calme. C'est un rêve, ici, un truc que tu peux projeter. Mais ça ...
Chronique #520 : Golden bags
hang on to your ego - frank black times to keep windows open Ce soir, t'as envie d'écrire mais tu sais plus très bien par quoi commencer. Elle va se coucher. Tu soupires. «hey, t'es pas obligée, c'est pas un travail.» - «nan, c'est pas un travail, c'est un challenge» - «ben voilà, t'as qu'à commencer par ça, ça fera une première phrase très acceptable, ça» - «bah ouais». Et puis après. Et puis après, si on récapitule, on t'a filé les clés d'un appartement. Une maison de poupée, des jolis parquets. C'est une histoire rocambolesque et ça prend tout le temps des ...
Chronique #519 : More than words
your eyes - cook da books that's what we stand for C'est quand même assez dingue cette capacité d'inertie que vous êtes capables de développer des jours et des jours durant. Demain, on verra demain. Plus tard, un autre jour, quand il fera beau, ou qu'on vous distribuera des pommes d'amour gratuitement. Quand vous aurez le courage. Quand vous ne serez plus fatigués, si fatigués de résister et de lutter. C'est comme une fatalité. Vous vous assommez. Vous souffrez. Vous êtes coincés. Mauvais karma, pas de bol. Personne n'y peut rien, et il faut panser les plaies, et il faut gober du ...
Chronique #517 : Happy days
cemetary gates - the smiths let's start over C'est vraiment bien ta vie en ce moment. Joyeux et excitant. C'est presque indécent, un peu déroutant. Tu es légère, légère, tu laisses venir. Tu vois bien que ça rimait à rien tout ça franchement. La parano dans tes veines. Cette colère et cette rage. L'enfermement, l'étouffement. Quelle connerie tiens. C'est tellement plus joli de voir les choses autrement. Tellement plus amusant. Tu as envie de raconter, de décrire. Parler de ce nuage, quand tu es ici. Celui qui vous aère des heures entières. Tu ne sais pas par quoi commencer. Tu hésites, tu ...