
closer – nine inch nails
everytime i see you falling…
Le rapport à l’écrit, ça devient compliqué à gérer. Bullshit. Tu sais plus où tu en es. A quoi ça rime, parfois. Ce que tu écris, tu ne le dis pas là-bas. Ni ici, d’ailleurs. Tu t’écoutes raconter. Tu te manipules. C’est quoi toute cette complaisance, tu détestes ça la complaisance d’habitude. Un peu facile. Pas très glorieux. Pas de quoi être fière. Faut redescendre, oh. Pas la peine de s’emballer. Tout va bien, et c’est très bien. Du calme. C’est un rêve, ici, un truc que tu peux projeter. Mais ça peut devenir un danger. Aussi bien. T’es pas loin de la zone rouge. Quel cinéma. Poudre aux yeux, etc. Tu t’aveugles. Tu crées du subjectif. C’est pas un travail. C’est pas du taylorisme. C’est pas une mission, tout au plus un outil, une espèce de médicament de substitution. Tu te regardes écrire. Tentative de séduction par la bande. C’est fatigant le virtuel. Toujours décevant. Il faudrait que ça soit parfait, pourtant. Exceptionnel, éternel. Mais derrière, il y a des gens. Derrière, il y a toi. Lassée par le temps. Lassée de l’à-peu-près, du désintérêt qui arrive tellement rapidement. C’est pratique, évidemment. C’est pulsionnel. Le monde sur l’écran de ton ordinateur. L’étendue des possibilités, l’étendue des rencontres. La proximité. La rapidité. Tu le sais bien que t’es capricieuse. Tu le sais bien, que c’est un paravent. Qui se déglingue, d’ailleurs, considérablement. Hey, ça sert à quoi, dis, un paravent, quand on voit au travers ? Tu triches ma vieille. Tu biaises, et c’est bien ce qui te gênes en ce moment.
Peut-être il va falloir arrêter d’écrire, le temps de prendre du temps.
il te manque beaucoup léon, quand même.
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