
Ou plutôt tu n’en as pas la force encore. Tu sais que ça viendra, question d’entraînement. Quand tu auras appris à plus jamais vaciller quel que soit le coup de vent, quand tu n’auras plus peur de regarder droit devant. Quand tu sauras comment faire pour parler aux gens. C’est bien ce qui te fout la trouille avec ELLE. Imaginer cette dernière séance qui va venir et ce qu’il va falloir lui dire avant de partir forever. Avouer, admettre. Lâcher. Laisser voir. Tous ces trucs assez inenvisageables en fait. La preuve, tu l’as tous les jours. Même ici. Attention, ne pas toucher, terrain miné. Sang glacé. Il y a longtemps déjà, avec E., et avec MA, et avec tellement d’autres, il n’y a personne qui soit entré assez loin, personne qui ait suffisamment souhaité regarder ce que tu planquais. So what. T’as découvert que c’était pas important, finalement. T’as découvert qu’il fallait fonctionner autrement. T’as envie d’apprendre, tu te dis qu’avec ELLE, tu vas apprendre. T’as peur de fuir, de pas tenir, t’es épuisée, t’as pas la force. T’as la trouille, ouais, vachement.
Tu prends le temps.
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