Chronique #508 : Minding around

28 mars 2005 0 Permalink 0
who are you – the who
lazy monday afternoon…
Elle et toi, vous vous êtes confondues. Vous avez lu entre les lignes. Vous avez projeté votre film, le même que d’habitude, le préféré sans doute. Le nourricier. Le point clé. Le graal de la quête. Elle et toi vous vous êtes confondues et c’est bien ça qui t’embête. Mais à aucun moment tu regrettes. C’est étonnant mais tu as tout perdu des sensations d’avant. Les souvenirs, les images. Au hasard d’une phrase, au hasard des mots, ça revient. Ah oui c’est vrai, tiens, t’avais oublié. Les nuits à la radio avec cet horrible chien et celui qui te dérangeait parce qu’il savait, il avait vu, il y avait une faille, malaise. Et puis G. à Paris chez ta grand-mère et la défonce, tous les soirs, le théâtre, le burger-king des champs pour les whooper-cheese, les nuits improbables, affreuses… Et puis B. et toi sur la plage à HHI, et vos rêves pour plus tard, et l’écriture déjà, et toujours l’écriture. ELLE avait raison quand elle parlait d’estomac, ce que ça somatise. C’est comme si avant tu n’existais pas. Entre-parenthèses. Tu te demandes si c’est ça qui s’est passé pour ta mère. Tu te demandes pourquoi il n’y a personne pour raconter cette époque là. Pourquoi personne ne t’a jamais dit qui c’était ta mère, comment elle était, ce qu’elle aimait, ce à quoi elle rêvait. Tu te demandes pourquoi tu n’as jamais demandé, pourquoi ça t’a toujours un peu gêné.

Tu ne te souviens plus de la tête des gens et puis ça te revient, par instants. Tu écartes le voile. La subjectivité. Ta réalité, les projections. Bref c’est toujours le même dilemme comme disait Vanessa. Doubles et faux-semblants. Nobody knows where’s the line. Au bord. Tu t’es éloignée, tu as choisi. Tu as accepté. Pas le choix. Grandir. Réaliser. On s’en fout du premier qui a commencé, ici ou là. Tu perds ton temps. Les mécanismes, c’est ça qui est important. Comment ça marche. Confronter, laisser poser. Débarasser des images en surexposition. Gratter les peintures. Etc. Mettre à nu, enfin. Puiser à l’essence. Vous vous êtes confondues et tu trouves ça bête et tu penses à cette histoire d’objet transitionnel, celui qui est tombé dans le caniveau et tu t’en souviens tellement bien, même si tu étais si petite, même si tu l’as sans doute imaginé ou bien même rêvé. Tu as beau pleurer, hurler ou trépigner, et même si tu consacres toutes tes forces à refuser la réalité, et même si tu n’es pas d’accord, et même si tu voudrais crever, et même si la terre entière s’arrêtait de tourner, la messe est dite forever and ever. C’est ça la culpabilité originelle, le début de toute l’histoire. Tu n’as pas de pouvoirs magiques. That doesn’t exist. Pas la peine de chercher, faut se résigner à construire ailleurs, sur du terrain solide. Grandir. T’es passée de l’autre côté. Bien sûr tu regrettes, tu les regardes et tu regrettes un peu. Ce qui aurait pu être, avec les si qui font de toi une warrior de l’univers. So what… Rien de grave. Juste un peu de nostalgie, celle qui est jolie. Celle qui cache le reste. Vous vous êtes confondues et tu te dis que c’est parce que vous utilisez les mêmes pansements. Ou peut-être pas. Tu penses à C. et ça te ressemble, tu vas trop vite, tu n’écoutes pas, occupe toi de tes affaires à toi plutôt que de scruter les placards des autres. Reconnaissance, toujours ce bordel, le groupe, les règles, et au milieu ta mère.

Tu te dis qu’il va falloir sortir la petite fille de la cave.

As already said.

that week-end stood really close to the perfect one… was a funky-leather-grissom one… was a *3* one at all… 3 days off… 3 weeks before the keys… 3 months ’til leavin’…

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