Tu vois il faudrait juste pas grand chose. Une rencontre. La bonne. Rentrer dans la danse.

L’underground qui adore ton t-shirt hands-made et je veux le même et ah c’est toi qui l’a dessiné et tu voudrais pas en faire un autre et puis plein d’autres après et c’est trop la classe et celles qui font la mode qui se pavanent et des photos qui illustrent et tu vois comme c’est facile tout ce fric et ta banquière qui te harcèle pour te voir d’urgence et il faut faire fructifier et il faut que tu te montres et on te réclame et il y a tout un tas de gens qui t’aiment et tu baises qui t’as envie de sauter et t’es devenu quelqu’un tandis que tu te marres quand tu gobes très fort la fumée de ton joint t’as plus le choix c’est bien fait pour ta gueule maintenant t’as du blé t’as du succès mais tu t’en fous tellement t’as envie de gerber, et il faudrait encore que tu souris…

Un autre qui t’apprivoise et tu n’entends pas ce qu’il te dit et tu penses mais c’est quoi cette syntaxe et tu le regardes et tu te sidères comme si c’était totalement improbable tous ces mots alors que tu sais l’espoir des bouteilles qu’on jette à la mer, mais tu adoptes une attitude nonchalante et puis tu te perds au milieu du labyrinthe parce que tu crois connaître la chanson et tu n’écoutes même plus le refrain, d’ailleurs tes mains viennent boucher tes oreilles va te faire foutre toi et ta symphonie laissez-moi tranquille tu ne veux plus souffrir ni sentir tes entrailles vider leur bile sur le pavé, tu te donnes un mal de chien pour tourner ton regard ailleurs c’est pas possible c’est inadmissible bordel mais tais-toi connard et tu refuses et tu dis mais comment mais pourquoi moi et tu le regardes comme s’il était fou sans voir que peut-être il t’aime bien, parce que tu ne veux surtout pas qu’il efface le bien, et il force ton regard et il perce la carapace tandis que tu pleures de rage, et il faudrait encore que tu le crois.

NON A LA STRATEGIE DE L’ECHEC (TM)