Chronique #170 : Be yourself…

12 juillet 2004 0 Permalink 0
Ben voilà, ça y est. Dernière séance de la saison un. La fin a tout déchiré, et c’est le cas de le dire. Je ne suis plus la même, l’heure de la renaissance a sonné.
…et marre des chats noirs !
J’avais rien compris. Mais alors rien. Embriguadée dans leur système qui se donne pour vocation d’élever les hommes plutôt que de les révéler. Qui prétend construire du durable sur du pré-fabriqué. Ne pêche pas, ô malheureux. Souffre, sacrifie-toi, renonce au plaisir… sinon tu seras puni. Il te regarde, Il te surveille, Il sait tout, Il présente l’addition. Alors moi, esprit binaire, j’ai appliqué les règles. J’ai emmagasiné mes pêchés mortels, désespérant de pouvoir accéder un jour au bonheur ne serait-ce que sur terre avec de telles valises. Oh la la la mais qu’est-ce que j’avais fait… mais qu’est ce que je suis dépravée, mauvaise, infréquentable. Oh la la la la mais il faut que je vive avec ça toute ma vie. Oh la la.

Sauf que j’ai compris depuis peu que tout ça est une construction qui, si on la rattache à une problématique de manque du désir de l’autre, prend un sens, donne du sens comme dirait ma psy.

Ma psy partie en vacances ou je ne sais quoi ce soir. Huit semaines de pause. Deux gros rêves à ce sujet, le dernier la nuit dernière, sur le divan dans un couloir… Séance très agréable, une dernière séance libératrice, paisible, réjouissante. Mon espoir, depuis que j’ai compris qu’être soi-même, c’est se débarrasser des scories qui ne sont pas soi. D’éplucher les comportements desaxés, d’en extirper le coeur, de faire éclater la bulle, ploc ploc. Je suis sortie sereine. Syndrome bi-polaire dissous. Finie la crise hystérique narcissique des trois derniers jours, fini l’humeur massacrante de la matinée, fini les superstitions irraisonnées horoscopalo-chatnoiresques. Même pas peur de la croiser dans le métro, et de la trouver beaucoup plus petite dehors que chez elle, comme la semaine dernière. J’ai gagné une séance de plus en septembre, j’ai gagné le divan, je suis comblée.

Pourvu que ça ne soit pas qu’un effet de style. Pourvu que je ne sois pas bi-polaire pour de vrai. Ce que les quarante-huit dernières heures n’ont pas vraiment été aptes à infirmer… Logghorrées, euphorie, mégalo… tous les ingrédients d’une bonne phase maniaque. Puis parano, agacement, tristesse, colère… une bonne phase dépressive… Bon et alors, pas grave. Marre des étiquettes.

J’ai entrepris de partir à la découverte de moi-même. Ce qui est, c’est con à dire, la meilleure façon de pouvoir l’être un jour. Connais-toi et tu t’aideras.

Loustic parti chez son père. Dur dur, comme d’hab. Malaise total sous couvert de craintes habituelles. Questions lançinantes, pourquoi j’ai fait un enfant avec lui, pourquoi je n’ai pas fait un enfant toute seule… Et la culpabilité de ne pas avoir honte de se dire des choses pareilles.

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