stoned - rolling stones out of my mind Hier, je suis restée ici. Toute la journée, toute la nuit. Malgré cette envie de filer ailleurs, là-bas, et que ça soit différent, mais pas complètement. Journée bulle. Flottaison intime. Pas assez dormi depuis tellement de nuits. So what. La vie est belle. Léon s'illumine, à cheval sur la pire des saletés abritée au pays des poneys. S. tient les rênes. Vas-y qu'elle les secoue, hey oh, réveillez-vous. Il s'en fout. Il veut me dire qu'il tient le coup, malgré les valses sur le tarmac, l'est pas terrible Shetland-le-teigneux tu sais maman, pfiou. Résigné. ...
Chronique #562 : That’s what friends are for
heaven beside you - alice in chains variations sur un même t'aime Lance-toi, mais pas contre les murs. Bien vu Flanaghane. Je me lance. C'est décidé, je vais partir du principe que je m'aime bien. A la base. Façon pré-requis. Je m'aime bien, what's next. Des pas mal assurés. Y aller sans masque. Sans tuteur, ni scénario. Tester la force de son désir. Lâcher, lâcher, lâcher. Pourquoi trouver des excuses ? Pourquoi ça fait si peur, de se livrer tel-quel, en kit et à monter soi-même ? Du culot, c'est ça qui manque. Faire face. Ça ressemble à un entraînement, une renaissance. ...
Chronique #561 : Under my Skin
the tide is high - blondie rock your body... Les mots, ils ont bon dos. On croit qu'ils racontent, on se dit qu'ils expliquent. Et puis ils touchent, ils foudroient, ils bouleversent, ils s'entremêlent et ils se cognent, finalement, en quête de sens, une image, une émotion, et alors il faut regarder entre les lignes, les blancs, les silences et les soupirs, et tu en redemandes, et tu en oublierais, presque, qu'ils sont accessoires. Représentations. Ils racontent une histoire. Point barre. Ils manipulent, ils aimantent. C'est à toi qu'on parle. C'est à toi qu'on parle avec ces mots là, c'est à toi ...
Chronique #560 : Mode d’emploi
instant karma - john lennon lire en page 27 Ce qui a changé, c'est la conscience. La liberté de choisir, c'est toi qui décides. En toute connaissance de causes. Ce qui ne tue pas te rend plus forte. Dispersion, whatever. C'est nécessaire, t'as pas besoin d'être aussi sévère. Lutter, pour quoi faire ? Ça sert à rien, tu perds ton temps. Laisses-toi faire. Tu fonçes. Droit devant, direct dans le mur, t'es devenue experte en saut de haies. Tant qu'à faire. Puisque ça te plaît. Puisque c'est ton moteur. On s'en fout, après tout. Tu n'as plus peur. C'est extraordinaire. Tu sais ...
Chronique #559 : More than Games
happy house - siouxsie the banshees as we come closer together Difficile d'écrire ces jours-çi. Presque impossible. Pas envie. Résistance. Toujours cette relation aux mots. Ecrire c'est raconter, figer dans l'espace, et dans le temps aussi, bien entendu. Ecrire ça veut dire décortiquer et regarder à l'intérieur. Focus sur la partition, dé-rushage de notes. Pareil que chez ELLE, transfert en moins. Quoi que. Que ce bout-en-train de Kant bardé de sa raison-la-pure soit adapté en bandes-dessinées par des japonais si c'est pas le royaume des projections, ici. Tu parles. Tu baignes dans l'essence, un concentré d'extraits, des arômes délicats. Tu puises à ...
Chronique #556 : Around Silence
son of a preacher man - joan osbourne grissom's night ! T'avais dit : y aura rien ici le 25 mai. Pas question. Cette date faut la graver nulle part. Et puis, après tout. Tu te demandes à quoi ça rime, des superstitions pareilles. C'est pas des souvenirs très agréables, c'est beaucoup d'angoisses, et beaucoup de pleurs, tu t'en souviens comme si c'était hier, il y a eu G. d'abord, et l'accident de voiture, et puis C. qui ne sera plus jamais la même, et puis l'année affreuse, V. qui fuit l'enfer, lui qui dit au revoir un jour comme aujourd'hui, et ...
Chronique #555 : Sounds like a melody
cat stevens - seasons in the sun kindof garbage-trash Elle te dit qu'il faut y croire, elle te raconte la même histoire, vous vous marrez, c'est terrible la pleine lune, elle te dit essaie quand même, t'es bien d'accord, évidemment, t'es impatiente d'ailleurs, même si tu sais, même si t'as l'impression que tu sais déjà, il y a un truc qui va pas, que tu comprends pas, et là tu te vois sur cette pente glissante, tu te vois attendre, t'as besoin de preuves, tu deviens exigeante, t'es fatiguée, fatiguée, en pleine effervescence... Faudrait se calmer, oh. Faudrait se calmer, hey. Dormir, putain. Dormir. Ces quelques ...
Chronique #554 : Speakless
wish i were you - patty smyth that one's talkin 'bout princesses Star Wars, ça fout le cafard. Le film est joli, il tient presque toutes ses promesses, même, à part la chute peut-être, le moment du choix, trop rapide à ton avis, un peu téléphoné, ça manquait d'intensité. Mais bref. T'aimes pas quand la magie s'en va. T'as du mal avec la réalité. Du mal à te résigner. Il n'y a plus rien à découvrir, plus d'inconnu entre les trilogies. Alea Jacta Est, en quelques sortes. Alea Jacta Est, et que la vie continue. C'est comme ça que ça doit être. ...
Chronique #553 : Slapping Fingers
sexy - french affair as i'm leavin the magical world Tu n'arrives pas à dormir. Il faudrait que ça existe, les potions occultes, il faudrait avaler un comprimé pour se régénérer, réinitialiser tes cellules. Tu es fatiguée, physiquement épuisée. Tu n'arrives pas à lâcher, à te convaincre d'aller te coucher, te laisser glisser, accepter d'être emportée. Tu luttes pour ne pas te réveiller, tu sais qu'il suffit d'un oeil presque ouvert pour que la journée commence, et après il sera trop tard, et finalement il sera très tard, résultat six heures de sommeil à peine, c'est pas assez, nettement pas, impossible de ...
Chronique #551 : Happy World
naive song - mirwais that country Enid Blyton's talkin about Le coup d'envoi est donné au moment où tu ouvres l'oeil. Tu sais tout de suite si tu vas être de bonne humeur. Une alchimie, tout un tas de facteurs. Pile ou face. Les dés jetés. D'un côté ou de l'autre, il faut que tu te forces. Tempérer. Rester léger. Regarder les choses en face. La névrose qui se noie et puis se redresse, l'oeil qui pétille. Tu épluches, tu épluches, tu la regardes en face. Petite fille, on t'a tout collé sur le dos. Tu sais ce qui apaise. Tu le ...