Je suis toujours agréablement surprise de constater à quel point je suis capable de donner carte blanche à mon imagination, comme une désolidarisation. Il y a moi, me, myself and I – et l’autre truc en face, que tous nous regardons avec un mélange de fierté, bienveillance et consternation. Waaaah. Bordel. C’est à peine croyable de n’avoir toujours pas publié de roman, bravo l’énergie dépensée pour rien, rien, t’avais pas décidé d’arrêter de gaspiller, pourtant ?

J’économise, il paraît. Zéro prise de risque au pays des fées. Je n’ai pas envie que tu disparaisses, je ne vois pas comment te remplacer. Ce discours à double entrée m’épuise et me galvanise. Je n’arrive plus à vivre en société – pas intéressée.

Je rêve, je voeux, je veux – same player shoot again. Et pendant que je suis triste, là-bas tu t’agites. Une tâche de fond. Parfois mon coeur bat trop fort, parfois j’ai tellement sommeil, parfois je frôle le malaise vagal. Jusqu’au moment où tu livres le fruit de ton travail, avec ce sourire narquois qui me dit de ne plus m’occuper de rien – veni vidi vici. L’idée du siècle. Ha pour avoir des idées tu en as. Tu es vraiment doué, tu me plais.

Le cul. Les ronces.