Chronique #497 : Stomping graveyard

12 mars 2005 0 Permalink 0
she’s got everything – the kinks
leaving ghosts on the highways
Deux jours que tu traînasses à faire cette note. T’as choisi la musique avant, pour une fois, parce que cette fois tu sais de quoi tu as envie de parler. C’est un truc qui doit sortir, c’est un truc qui doit être écrit maintenant. La grande révélation. La grande excitation. C’est venu comme ça, dans la voiture. En rentrant de chez ELLE qui part deux semaines, après une séance so typically you. Tu as parlé, parlé, parlé, tu as dit des trucs vachement importants d’un ton léger, comme en passant, cette histoire de séparation et de c’est trop la honte de vous avoir téléphoné, hop hop hop t’as dégueulé sans t’arrêter alors elle pouvait à peine parler. Et ça t’arrangeait bien. Et même c’était fait exprès, me raconte pas de conneries. Surtout qu’ELLE fasse celle qui n’a rien entendu. Au cas où, ne pas laisser d’espace. Synchronisation des montres, vérification des équipements, ready – steady – go. Technique de haute voltige, tu maîtrises. C’est pas comme si c’était la première fois. Ces fois là t’as l’impression de lui faire un torrent de cadeaux comme pour t’excuser de pas vouloir jouer (comme tu fais avec ton fils). Tu balances des énormités d’un air dégagé, même pas touchée. Tu lui racontes les lapsi, c’est presque l’erreur qui pourrait tout faire flancher mais tu te rattrapes aux branches, tu dis que tu te souviens plus alors que justement celui dont tu te souviens c’était celui de ta note qui parlait d’elle… et ça tu veux pas raconter (pas maintenant, pas encore, pas prête, en plus elle s’en va, il ne faut pas). Ah ah la sale menteuse. Tu sais que ça fait partie de la cérémonie, que c’est après qu’il faudra creuser. Que ça va faire pleurer. ELLE te parle de liens, tu comprends pas bien, tu racontes la jolie histoire alors vous finissez par rigoler comme si vous preniez le thé. ELLE part. Quinze jours. Tu veux pas prendre le risque. Tu rentres et c’est cette chanson que tu avais programmé sur l’i-pod, avant de sonner. She’s got everything. T’es un warrior, tu as envie d’être perchée, tu as découvert la liberté. Tu pensais que renoncer allait te désespérer et c’est tout le contraire qui se joue en cinéma paradisio. Tu réalises que t’es passé de l’autre côté. Que t’as plus envie de tout laisser tomber.

Que t’as plus du tout envie de crever.

(j’avais juste besoin de ça, qu’on croit un tout petit peu en moi… madame je vous dis un grand merci)

stuck in the middle #248… l’instit veut *NOUS* voir… le *NOUS* pose problème, obviously – il y a une mère en trop.
et là, c’est la grippe.

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