
five o’clock world – the vogues
so long farewell
L’envol. Cette sensation où plus rien ne compte que l’oxygène, et tu respires, calmement, et il n’y a plus cette sensation d’étouffement, et tu te concentres sur l’air, et tu es séduite par la chanson. Tu te gonfles à bloc. Comme à Tetris, quand tu pètes les scores. Un mélange d’incrédulité et de fierté. Alors que c’est pas toi qui choisit la forme des trucs qui tombent, objectivement. Mais bon. C’était tes doigts, sur les boutons. C’est bien la preuve que tu y es pour quelque chose, han. T’as accepté de tomber. T’as accepté qu’on te relève. T’as accepté ta responsabilité. T’as vu que t’avais assez perdu de temps avec cette stratégie d’avant, et cette vie dans ta bulle, et ton contrôle sur rien du tout. C’est terminé les jérémiades. Tu te dis qu’il n’y a plus de frontières. Maintenant c’est des nouvelles limites. Hop hop hop. C’est pas un papillon qui sort de son cocon. Go west. Tu pars demain, enfin tout à l’heure. Tu laisses les dossiers en plan et même chez ELLE t’as pas dit grand chose. Fatiguée. Stop, need a break. Marre de toutes ces conneries, envie de vivre un peu. La vie te fait sourire. Tu sais pas si ça va continuer comme ça mais tu as juste envie que tout autour soit absolument parfait, alors c’est pas difficile de trouver les bonnes techniques. Ça vient tout seul, même. Ce dialogue entre toi et toi et point final. Tu t’en fous qu’ils pensent çi, ou qu’ils pensent ça, tu te fous de leur avis. Tu t’intéresses à toi. Fini la dispersion, il y a du regroupement dans ton air. Tu respires. Tu dissocies. L’imaginaire, le réél. L’étendue des peut-être, et leur nouvelle diversité. Il y a moins de parano, moins d’inquiétude. Beaucoup plus de liberté. Elle te dit qu’elle aime bien l’histoire et toi aussi tu l’aimes bien cette histoire, et même tu sais pas quoi dire, tellement c’est quelque chose d’inattendu. Comme un bain de confiance. La fontaine des fées. Le régénérateur. Une paix impériale. C’est peut-être ça, tiens, le truc exceptionnel entre vous. Cette paix improbable. D’habitude vous brandissez les armes, pas tout le temps mais souvent. Alors c’est nouveau, et ça te plaît. C’est encore mieux que tu l’imaginais. Pas besoin d’être une autre, pas besoin de se battre. Libération. Et puis il y a ce rendez-vous mardi. T’arrives pas à te dire que c’est un hasard. Tu te vois déjà reine du bal.
Tu flottes et tu laisses venir. Tu te fous de ce qui arrivera demain. Tu imagines ton rêve et tu te dis qu’il est pas si loin, d’abord. Qu’est-ce que c’est bien.
hasta luego !
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