Premièrement, sous prétexte que Marie se défonçait un peu trop au boulot, pas facile d’être une femme dans la finance, son doux et tendre Julien s’ennuyait, pas facile d’être fonctionnaire dans la police. Ce qui n’a pas échappé à cette garce de Magalie, désoeuvrée sans doute, résultat des courses on a frôlé la rupture…

Deuxièmement Marie a su comprendre ses erreurs et Julien aussi, exit la blondasse, réconciliation sur l’oreiller ou plutôt au fond du jaccuzzi, je-t-aime-moi-non-plus pardon pardon et moi aussi pardon, et bla bla bla la sérénade classique…

Troisièmement alea jacta est, Emile désormais adolescent voit sa relative tranquilité plombée par l’arrivée d’une soeur, qui plus est prénommée Cerise par des parents vieillissants probablement nostalgiques de leurs années Woodstock où il était de bon ton d’appeler les enfants n’importe comment… On remarque malgré tout que question promotion sociale, Marie fait péter le tailleur, tout baigne.

Quatrièmement Emile, las de devoir sans arrêt tromper son monde et jouer au fils idéal tel que le conçoit son père, lequel n’a plus d’yeux que pour sa nouvelle merveilleuse progéniture la jolie Cerise, décide de faire son coming-out un peu violemment, il invite Abdel puis Thibaut puis Laurie puis Estelle à venir passer des soirées dans le jaccuzzi, lieu de tous les ébats, on commence à être au courant dans le quartier.

Conclusion provisoire : Marie prend des jours de congés à répétition et organise beuveries sur beuveries au long desquelles ses amis s’ennuient ferme, c’est pas tout de pousser les watts et de faire couler le champagne encore faudrait-il un peu d’ambiance ; Emile roucoule ailleurs, il claque tout son fric en taxis, passe ses nuits en boîte et sèche l’école ; Julien pleurniche que jamais ô grand jamais il ne pourra convier le directeur de l’école privée dans laquelle il compte faire entrer sa fille à venir constater combien il ne sait pas mettre sa famille dans le droit chemin ; Cerise réclame urgemment un quelconque Jean Valjean qui viendrait l’extirper de cet enfer.