Chronique #358 : Bien bien bien

20 octobre 2004 0 Permalink 0
Donc j’ai décidé de (re)monter à cheval.
où il est question de parler à l’oreille des chevaux
MA était une excellente cavalière, comme ses filles aujourd’hui. C’est elle qui m’avait mis la première sur la selle d’un cheval, qui m’avait expliqué l’homéostasie, le dépassement de soi, la communication, l’assurance. Et puis, quelques semaines après, un cheval un peu plus vif que les autres avait pris peur en déboulant au galop au coin d’une carrière où était arrêté un autre cheval de mauvais poil, il s’était cabré, j’ai valdingué, je me suis jetée à terre, j’ai évité de justesse un coup de sabot en plein estomac, panique, on m’avait remis en selle immédiatement mais la confiance s’était évaporée, paranoïa aïgue, les chevaux ne m’aiment pas les chevaux veulent ma peau. Pas moyen d’en approcher un seul à moins de cinq mètres, même les Shetlands que monte Léon aujourd’hui, presque vingt ans plus tard.

Imperceptible, l’envie d’essayer à nouveau, de combattre cette trouille idiote, d’être capable d’accompagner Léon en balades d’ici quelques temps, nous vivons au milieu des forêts c’est un peu crétin de ne pas en profiter, et puis les vacances, Fayït et le ranch, et puis voilà c’est arrivé d’un coup, sans enjeu quelconque, sans drame, toujours avec cette peur un peu ridicule, mais c’est arrivé, j’ai grimpé sur le dos de Badjo, nous avons traversé des bras de mers et galopé sur la plage, sensations fantastiques. Alors en rentrant je suis allée au poney-club, j’ai demandé à monter, Eric m’a dit d’accord, j’ai dit que j’étais pétrifiée à l’idée d’entrer dans le box d’un cheval toute seule, de le brosser, de le seller, de monter dessus, d’être aux commandes, Eric m’a dit je comprends, il m’a accompagnée, ensemble on a préparé Perséphone, jument tranquille, je l’ai conduite au manège, il m’a raconté l’histoire du monde, l’instinct équidé, le cheval n’est pas au bout de la chaîne alimentaire, nous avons commencé à la longe, allez vas-y montre-lui que c’est toi le chef, mais vas-y impose-toi, gueule, te laisse pas faire. L’angoisse s’envole. Je monte, je trotte, je dirige, tout va bien.

Waow, la thérapie par le cheval. Affronter, s’affronter, s’affirmer, se confronter. Waow. On dirait bien que c’est un peu pile ce dont j’avais besoin, là tout de suite.

rêvé d’une espèce de folldingue avec un oeil supplémentaire au dessus du nez… des mes frères qui rationnent le chocolat… rêvé, enfin… ouf.

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