
Imperceptible, l’envie d’essayer à nouveau, de combattre cette trouille idiote, d’être capable d’accompagner Léon en balades d’ici quelques temps, nous vivons au milieu des forêts c’est un peu crétin de ne pas en profiter, et puis les vacances, Fayït et le ranch, et puis voilà c’est arrivé d’un coup, sans enjeu quelconque, sans drame, toujours avec cette peur un peu ridicule, mais c’est arrivé, j’ai grimpé sur le dos de Badjo, nous avons traversé des bras de mers et galopé sur la plage, sensations fantastiques. Alors en rentrant je suis allée au poney-club, j’ai demandé à monter, Eric m’a dit d’accord, j’ai dit que j’étais pétrifiée à l’idée d’entrer dans le box d’un cheval toute seule, de le brosser, de le seller, de monter dessus, d’être aux commandes, Eric m’a dit je comprends, il m’a accompagnée, ensemble on a préparé Perséphone, jument tranquille, je l’ai conduite au manège, il m’a raconté l’histoire du monde, l’instinct équidé, le cheval n’est pas au bout de la chaîne alimentaire, nous avons commencé à la longe, allez vas-y montre-lui que c’est toi le chef, mais vas-y impose-toi, gueule, te laisse pas faire. L’angoisse s’envole. Je monte, je trotte, je dirige, tout va bien.
Waow, la thérapie par le cheval. Affronter, s’affronter, s’affirmer, se confronter. Waow. On dirait bien que c’est un peu pile ce dont j’avais besoin, là tout de suite.
Leave a Reply