Chronique #340 : Sexual healings

12 octobre 2004 0 Permalink 0
Je te regarde et j’attends.
Tu me contrôles, tu as tout le contrôle sauf celui là. Ces secondes où tu me laisses le pouvoir, quand tu es foudroyé, submergé, quand tu ne peux plus lutter. Ma revanche, ma jouissance. Tu es tout à moi. Ton regard éperdu et mon sourire en coin, je t’ai vaincu, enfin. Je te connais tellement par coeur, je vis dans ton ombre, je t’ai observé, je sais anéantir tes résistances. Tu ne le supportes jamais longtemps alors je fais semblant, je feins, tu crois que je m’abandonne à toi – détrompes-toi je ne fais que savourer ma victoire, je t’ai eu, toi comme les autres ensuite, je sais bien que je vais te perdre mais il restera ça, le souvenir de ta défaite, ta grande gueule réduite à ça, rien que ça. Tu pourras me piétiner, me blesser, laver l’affront à grands coups d’offenses, comme si j’ignorais d’où vient ta cruauté, comme si je ne savais pas que tu n’admets pas cette emprise que j’ai sur toi. Si seulement tu regardais plus loin que toi, parfois. Tu verrais à quel point je me joue de toi. Tu verrais comme je simule et dissimule. Tu verrais comment tu t’y es pris pour me contraindre à abuser de tes instincts. Tu m’as appris à fonctionner comme ça, à ne me laisser que ce rôle là. Ligoter ton désir, accaparer ton plaisir, renvoyer aux limbes les sentiments, la sensibilité, l’amour (c’est quoi l’amour, j’aime pas l’amour). A me contrôler, à te faire gober n’importe quoi, à me satisfaire de moi. C’est tout ce que je connais, la triche. Mauvaise pioche.

Avec cet autre toi, fiasco. J’ai déguisé et j’ai perdu. Stupéfaction. Pulvérisation. Mise à nu, ça vient de loin de si loin… Putain d’effet boomerang, hein.

Ce qui ne tue pas rend plus fort etc.

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