
Spasmophilie enfin faut croire, je crois moi maintenant que c’était un peu autre chose, en psy on appelle ça une réalisation je crois…
quoique à 30 on peut quand même faire plus de trucs…
Pas croyable quand même cette semaine. Jamais vécu un truc pareil. Jamais senti mon corps aussi réceptif à mes sens. Jamais éprouvé ce sentiment que ça devait être ça, pile ça, ma vie, et sûrement pas autre chose. Evidemment tout n’est pas si simple, mais absolument aucune vélléité de fuir n’importe comment, aucune crise d’angoisse. Enfin j’ai pu poser des mots sur le pavé qui avait pris place au creux de mon estomac depuis des mois déjà, et même là il faut compter en années sûrement. Enfin j’ai pu les dire ces mots, à tout le monde et surtout à moi. Par exemple expliquer que l’écriture n’est pas une lubie, quoiqu’ils en aient pensé quand à douze ans et même avant je crois j’expliquais que c’était ça que je voulais faire comme métier, écrire écrire et écrire. Comprendre toutes ces étapes que j’ai traversées, les pièces du puzzle comme on dit. Y penser comme si j’allais en parler à ma psy, mais vous voyez j’ai compris tout se met en place, j’ai tout compris aux refoulements aux peurs aux craintes et à cette renaissance dont vous me parlez souvent, tout compris à ce que j’ai laissé échapper parfois comme si c’était si terrible que ça. Difficile de penser qu’elle n’avait pas compris elle quand je rassemble toutes ces bribes, extraits de séances plus ou moins lourdes de sens.
C’est tellement agréable cette légéreté que ça pourrait paraître suspect. Quelques vieilles réminiscences se chargent bien de me le rappeler, mais finalement elles disparaissent en quelques instants, ce qui est bien la preuve que.
Huit jours et quelques révélations, huit jours pour réussir à trouver quelle vie j’ai envie d’avoir, c’est quand même super court, et c’est justement ça qui est très étonnant, parce que je me sens libérée. Finies les projections, ces épouvantables projections tellement paralysantes. C’est arrivé comme ça. Des années que j’attendais le repos du guerrier. Je suis bien bien bien et je n’attends plus rien.
Oh my God – bis repetita.
Leave a Reply