Chronique #177 : London Power

18 juillet 2004 0 Permalink 0
Voilà, il suffit d’un reportage, d’un article de journal, d’une chronique à la radio… I wish I was born in England.
Fantasme récurrent.
Ah, l’Angleterre. Le Kent, les Smiths, Ab’Fab’, Oscar Wilde, Cambridge, 4AD, Notthing Hill, Mister Bean, Abbey Road, la BBC, Kensington Square, Ray Cokes… L’Angleterre, si sage et si déjantée…

En Angleterre, on vit à Londres en coloc’.
Parce que c’est tellement cher, l’immobilier, qu’il vaut mieux partager. Parce que c’est tellement moins triste, de co-habiter. On vit en coloc’ avec des gens qu’on ne connaissait pas, avant. On ouvre des horizons. On mène une double vie. La nuit est folle, animée. Lieu de toutes les excentricités. Ville de toutes les envies, à Londres tout peut arriver.

En Angleterre, on est fashion-victim, et on le revendique.
Aucune carrière n’est toute tracée. On crée, on teste, on ose se lâcher. On rencontre des nurses so british, des ladies choucroutées, des clones de Boy Georges, des avocates en total-look PGP (Prada-Gucci-Pucci), des collégiennes en uniforme écussonnés, des premiers ministres en âge de faire des bébés, des amoureux en costard trois pièces boutonnés. On se gave de fish-and-chips et de gellies, c’est dégueu mais tellement bon. On frime, mais on se la pète pas. Ville cosmopolite, à Londres tout peut arriver.

En Angleterre, on parle anglais.
«Whatever», ça a quand même plus de gueule que «Peu importe» ou autre «Comme tu veux». On vouvoie tout le monde, c’est joli. On ne vote pas des lois imbéciles, on ne cherche pas à mater les foules. Pas besoin d’avoir de la bouteille, pas besoin d’interminables années d’études, pas besoin de mettre une fortune en caution, pour qu’on vous fasse confiance. Ville de tous les what if…, à Londres tout peut arriver.

Londres m’appelle. Je voudrais parler anglais, rêver anglais, penser anglais. Je voudrais être londonienne, comme Rowling, comme Fielding, comme Hornby. Je voudrais être londonienne, et ne plus étouffer ici et maintenant. Je voudrais être londonienne, mais pour quoi faire ?

J’aurais tellement aimé que Loustic soit bilingue. C’est un peu tard, j’imagine sa réaction si je l’inscris dans une école anglophone l’année prochaine…

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