Chronique #160 : Je réclame un peu d’air !

02 juillet 2004 0 Permalink 0
Je suis oppressée. Tout m’oppresse, tout m’exaspère. A moi l’indépendance, la liberté, rendez-moi ma bulle.
Envolée l’auréole rose, aujourd’hui c’est plombé.
Ma mère, déjà. Depuis quelques temps c’est la guerre froide unilatérale. Je me doute que c’est lié à mes brillantes avancées analytiques. Mon rapport à elle est plus que glacial, je n’arrive plus à supporter sa présence. Probablement par effet miroir et mécanismes psychiques frappés de la marque de fabrique familiale, elle est ces jours-ci particulièrement pénible, insupportable, intrusive, détestable. A nier mon individualité. A surgir partout sans aucune pudeur, sans aucune discrétion, sans aucun respect. A faire planer une ambiance délétère, si tu continues on va aller au fight et je vais pas te rater, tu sais que je peux te faire très mal…. Oui je sais. Je sais que je me prendrais votre chantage affectif à tous dans la gueule. Après tout ce que vous avez fait pour moi, n’est-ce pas ? Je sais que je ne suis pas armée pour affronter ça en ce moment. Alors je me tais, et j’encaisse. Mais je manque d’air.

Ma nouvelle vie, aussi. Depuis dix jours. Qui me paraissent être une éternité. Une éternité pendant laquelle je n’ai pas pu disposer de moi-même. Boulot boulot boulot boulot anniv VLO boulot(*) boulot boulot boulot. Impression d’être envahie, empiétée. Agacée. Surtout cet après-midi, trop de monde dans le bocal. Je manque d’air.

Envie de prendre mon envol, Loustic sous le bras. Vivre ailleurs, tous les deux, construire notre nid. Saurais-je patienter dix mois ? Et surtout, suis je capable aujourd’hui de décider ce que j’ai envie de faire de ma vie ? Probablement pas…

(*) heureusement qu’après ce boulot là, il y eut la séance !

Déjeuner avec E. aujourd’hui encore. Réussi à me taire, pourtant moins sympa qu’hier. Au diapason de la journée quoi.

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