
J’apprends l’humilité. Indispensable. Apprendre à être plus indulgente avec moi-même. Adoucir mon surmoi. Première étape, déja. Ne plus me sentir coupable d’être moi. Ce qui est très difficile, vu que c’est un symptôme de deuxième effet, qui ne surgit jamais sans l’apparition préalable d’un premier symptôme, souvent le même. Une multi-répétition infernale. Je ne suis même pas capable de trouver les mots pour figer ces épisodes récurrents de ma vie dans ce journal. Trop de honte, de dépit. Honte d’avoir développé ce symptôme, de le vivre tellement de fois, toujours. Honte sans savoir pourquoi j’ai honte. Sans savoir ce que mon symptôme a de honteux, littéralement. Il est honteux dans ce qu’il projette sur moi, il blesse ma mégalo, mon narcissime… Il me met en rage. Cette spirale, ce déclenchement tellement prévisible…
Je sais pourquoi je me suis tellement enfermée, ces derniers temps. Pourquoi je ne vois plus personne, pourquoi je ne me mets plus en danger. Pourquoi j’ai réduit mon entourage à peau de chagrin. C’était pour museler le symptôme. L’endormir. Seulement j’avais oublié qu’il était là. J’ai fait la fière, je l’ai pris de haut. Résultat des courses, dès que j’ai cessé d’être vigilante, il est revenu au galop. Ça m’a assommée.
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