
J’ai peur d’en avoir trop mis dans le panier, peur de cette séance qui approche dangereusement, peur de son éventuelle vacuité.
L’échéance approche…
Le pire du pire, aujourd’hui, serait une engueulade avec ma psy. Je suis incapable de gérer l’affrontement en règle générale, mais dans ce cas particulier j’ai tendance à croire que ça serait pire que tout. Transfert ou plus simplement bouée de sauvetage, je ne sais pas trop et là tout de suite je n’ai pas envie de me poser la question. Je sais juste que je ne suis absolument pas armée pour vivre un truc pareil. Pourtant il faudrait en arriver là… mais bon en même temps je sais très bien que je n’aurais pas l’occasion de me mettre en colère, que son pouvoir de subversion n’en passera pas par là pour l’instant. Par de l’indifférence froide, par une moue dubitative, par une volonté de tempérer mes élucubrations, peut-être, ce qui aurait pour conséquence de blesser mon ego. Mais aussi loin ou aussi follement que je projette, je ne vois pas comment la situation pourrait évoluer de manière à ce qu’on en arrive à un affrontement.
Donc ça n’est sans doute pas ça, le pire du pire, ma plus grande crainte du jour. C’est sans doute plus la peur du déni, peur qu’elle ne me prenne pas au sérieux, peur de devoir me prendre deux ou trois recadrages en pleine tronche, peur d’être acculée au refoulement. En même temps, je sais que jamais une séance ne se passe comme je le prévois. Et heureusement…
Il est temps que je reprenne des horaires, un cadre et des habitudes. Je suis épuisée d’être livrée à mes pensées chaque heure de chaque jour.
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