
« T’es malade ? Tu prends des antibiotiques ? Non, alors t’es pas malade. Tu prends des anti-dépresseurs ? Oh là là t’es super malade, et top tendance hype ».
Pas UN mot des thérapies non-médicamenteuses. La dépression est une maladie biologique, voilà la dernière trouvaille.
C’est incroyable d’écrire des conneries pareilles. Les médicaments, dans la dépression, c’est un support. Mais on ne guérit pas d’une dépression en se dopant aux médocs, je suis bien placée pour le savoir. Si on ne fait rien, à côté, on se retrouve complètement camé, dépendant de ses pilules, c’est la surenchère, et vas-y qu’on y ajoute anxiolytiques, neuroleptiques, régulateurs d’humeur, somnifères… Et vas-y qu’on te transforme en zombie.
Sans ma psy, avec ou sans médocs, aujourd’hui, je serais morte.
Et dire que en Grèce, tu prends du Valium, t’es un dealer international… y a vraiment un truc qui tourne pas rond, ici.
En parlant de thérapie, je suis dans une phase explosive. Mon inconscient carbure à bloc, je me prends des vérités en pleine tête à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, je découvre l’étendue des dégâts, et le boulot qui m’attend pour reconstruire… C’est douloureux, déstabilisant, mais je commence à entrevoir des pistes, des éléments de réponses. C’est épuisant, épuisant, épuisant. Heureusement, je vais à *l’école* tous les matins, j’ai un RYTHME, enfin !!! Mais j’ai du mal à supporter les aggressions extérieures, parentales ou dans mon rôle de mère. Je suis impatiente, une boule de nerfs. Je dors peu et mal, mes nuits sont peuplées de rêves abracadabrants et pourtant limpides…
Je vais écrire au Point, ils auront sûrement un médoc à me conseiller (humour noir. la dérision est l’arme du désespoir). Ou plutôt pour leur rappeler que Servan-Schreiber a écrit un excellent bouquin qu’ils feraient bien de consulter ne serait-ce qu’un minimum…
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