Je suis plongée en plein paradoxe. Et alors ? Septembre, septembre.
parfois, mieux vaut ne pas lutter.
«Toutes façons j’ai eu trente cinq ans il y a presqu’un mois, depuis j’ai bien compris que j’étais passée de l’autre côté de la vie et que j’avais intêret à moins me plaindre parce que c’est terminé l’époque où ça pouvait intéresser quelqu’un. C’est marrant comme toutes les années d’adolescence et de jeunesse on les passe à s’afficher la douleur, comme on est fieres alors de montrer qu’on a vécu, qu’on a pris des coups, qu’on a les traits tirés et des idées maussades⦠et en l’espace d’une semaine environ, ça s’inverse : on a honte d’avoir autant de mal. ça devient une preuve qu’on n’y arrive pas, ça devient une marque de l’âge. car enfin bien évidemment rien de plus facile et à portée de main que ramasser et que ça se voit sur un visage. alors ça n’a plus rien de glorieux. au contraire. par contre, ce qui est cool avec l’age, je trouve, c’est que c’est presqu’impossible d’envier les filles autour de moi. je veux dire les filles de mon âge. ça pourrait être super pire, mes affaires, je pourrais avoir des enfants des responsabilités et même un mari à la con une maison un crédit sur le dos une bonne place dans une bonne boîte bref ça pourrait être carrément l’enfer sur terre, en fait, mes affaires»
Virginie Despentes
in ILOVEYOUSO
Virginie Despentes
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Voilà, c’était obligé. Et maintenant, je file chez Napo.
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