old stars - jack the ripper (dedicated to Mela) patati, patata J'ai transféré la musique dans l'IPod, emballé les Yu-Gi-Stuff, et constaté encore cette année à quel point je suis navrante question paquets cadeaux, pire qu'un garçon disait Madame H. du CM1B - j'ai une mémoire redoutable, hin, hin -, pour les valises on verra demain matin, because tonight on fait la fête en famille d'accueil, et puis après on prendra la route, Léon et moi, sans doute pour la dernière fois dans cette bagnole-bulle, et puis on ira là-bas, pas foutu les pieds depuis dix-huit mois, et on emmène Domino-le-chat à ...
Chronique #254 : On the Road
Adèle Au bout de quelques minutes, j'ai commencé à suffoquer, le nez enfoncé au plus profond de la banquette, tête sous la couverture râpeuse et poings serrés contre les oreillers, pour ne plus entendre, rien, seulement les vibrations du train bourdonner dans les tympans, ne pas voir, non, tout de suite déclarer forfait à la projection du cycle coutumier, pas voir ses mains jouer la musique, non, non, et je pleure de rage, putain, me foutrais des beignes, connasse, putain, ça n'arrive qu'à moi des merdiers pareils, tu parles de suivre des traces, Ah Ah, bravo, mais c'est pas les bonnes, ...
Chronique #221 : On the Road
Adèle Vite, trouver quelque chose à répondre aux cinq regards braqués plein phares. Oh lala. Laissez-moi. Je suis rien, moi. Je suis... je suis les traces... Putain, peux pas dire ça, vont me prendre pour une cinglée, vont croire que je suis adepte d'une secte, ou ce genre de truc... Merdeuh... Ooooh, et arrête, toi, arrête de me regarder comme ça, avec ton air de chien battu, toute la misère du monde noyée dans tes yeux clairs, etc., dis, tu vois pas que tu me fais trébucher, tu vois pas que je vais me casser la gueule, tu vois pas que ...
Chronique #219 : On the Road
Adèle C'est donc dans un but de suivre un fil que me voici, perchée à deux mètres du sol, à caler dans la trop petite case à bagages qui m'a été réservée, au même titre que la couchette en skaï marron d'un autre siècle, un sac à dos déniché en urgence chez les beatniks du troisième. Sont cool, ceux là, tellement grimpés que rien ne les étonne jamais. Suis montée les voir, ils m'ont dit de fouiller dans les placards, pas compliqué. Mais bref. Suivre un fil. C'est ça qu'il faut se dire. Suivre un fil jusqu'au bout. Ca c'est le ...
Chronique #222 : Waiting Quotes
Anna Une autre journée qui commence. Mettre un pied par terre, et puis l'autre, enclencher la machine du quotidien, se raccrocher à ce qu'on connaît, les automatismes, et hop, secouer la literie pour donner de l'air, et chasser les miettes, et puis effacer les plis des sueurs de la nuit, oh merde il y a des traces de café sur les draps, il faut les défaire, les tirer jusqu'à ce que les coins cèdent, bordel, je suis si fatiguée, pfff pensais pas que ça serait à ce point, tout de même, et puis les rouler en boule, et bouger du lit ...
Chronique #700 : Last Dream
i melt with you - nouvelle vague (modern english) sunday morning, praise the dawning Les rires des enfants me tirent du sommeil. Ils coursent le chat dans le salon avec leurs baguettes magiques, ils envoient des sorts, {flipendo} ah ah, {wingardium leviosa}. Je m'extrais du rêve. Bizarre, ce rêve. Le décor c'est une longue classe, ouverte par un cloître sur une largeur, et il y a l'espace de l'autre côté, de l'herbe, de la terre, et quand on a le dos au mur à gauche il y a une estrade, un bureau en hauteur dont provient la voix de celle qui coordonne ...
Chronique #187 : Waiting Quotes
Anna Il paie le taxi, et puis il attrape ma main. M'entraîne dans la rue, presque en courant, difficile à suivre, mais il y a le lien, ses doigts qui emprisonnent les miens, et autour c'est l'effervescence, la nuit, toujours la même, autour il y a des gens qui sortent des bars en chantant, devait y avoir rugby ce soir, ou un truc du genre, d'autres là-bas se roulent des pelles, et les bagnoles klaxonnent, putain ça fait deux heures que c'est passé au vert, qu'est-ce que vous branlez, avancez, on est pressé, et je me cogne dans des corps, et ...
Chronique #699 : Yahoo News !
playground love - air «hurricane season ends today» Ce soir, il a fallu intervenir. Léon devenait dingue, et on était à moins d'une minute de l'instant où la manette de sa GameC allait venir fracasser l'écran de la télé, et tout faire péter. Parce que figurez-vous qu'«ils» trichent. Oui, «Ils». Sonic, Nintenbip et toute la conspiration internationale montée autour de mon brugnon. Et c'est même pas la peine d'oser tenter une explication avec diagramme à l'appui, du genre la console, mon grand, elle fait ce que tu lui dis de faire, uniquement, il n'y a aucun ennemi caché dedans, personne qui délibérément ...
Chronique #186 : Waiting Quotes
Adèle Et me voilà à présent à attendre. Attendre, attendre, attendre. Attendre, et c'est tout. Attendre que le monde tourne, et il n'y a personne pour mettre un grand coup de pompe sur l'accelérateur. C'est pas bien organisé, leur système. Attendre, comme s'il n'y avait rien d'autre à faire. On me dit mais ça va passer vite enfin voyons, fais pas ta tragique, y a vraiment pas de quoi, et pourquoi tu ne sors pas, vois des gens, ça te changera les idées, tu verras, tiens on fait un billard ce soir, ça te tente, allez viens, reste pas toute seule, ...
Chronique #188 : Prologue
Adèle {Un couloir. Laiteux, glacial, infirmier. Pas ouvrir cette porte, là, au bout... La vérité est au bout du couloir. Pas ouvrir la porte. Pas tomber. Peur. Le silence, la mort, et puis une voix, effroyable, une voix qui gronde, fort, trop fort... OUVRE CETTE PORTE, MAINTENANT !} Réveil. Panique. Draps trempés. Putain. Un bon vieux cauchemar. Ouf. Mais cette voix, là, ce cri dans mon sommeil, c'était tellement... palpable. Quelle trouille. Je reprends mon souffle. Secoue la tête. Il paraît que ça chasse les fantômes, et les mauvais rêves. C'est ce que disent toutes les grands-mères. Dans la rue il fait presque ...