
don’t you want me – the human league
c’est ailleurs que ça se passe
Doucement, ça s’organise. Dissocier réalité et fantasme. Identifier les pulsions, et puis les contrôler. Temporiser. Hey oh. On se détend. On redescend. On se calme, surtout, on se calme. On commence par s’écouter, avant de projeter mars sur vénus. Et l’inverse. Identification. Ils sont où, tes désirs ? Est-ce qu’il y a quelque chose qui te fait envie, vraiment envie j’veux dire, pas un truc dont tu aurais besoin, non, c’est pas ça, sors-moi un truc que tu désires, pour de vrai. Si tu pouvais choisir. Tu trouves plus rien à dire. Tu sais pas te faire plaisir, c’est ça dont il s’agit ma vieille. Tu sais pas tes rêves, tu cales, tu te dis bof, et puis après, qu’est-ce que ça changerait ? Tu t’en fous finalement de l’emballage. Considérablement plus que des personnages. Tu apprends à te dire que tu peux choisir. Définir les contours, décider l’itinéraire. Ecrire des règles. Tu écrases les vieux réflexes, dos au mur. On vous a pas sonnés. Cette fois, c’est pas vous qui allez vaincre. D’ailleurs vous n’existez pas. Vous êtes fantasmes, vous êtes animaliers. Du balai. C’est pas vous qui faites envie, pas du tout même, y a qu’à voir les images, les sourires, les plaisirs. Vous n’existez pas, c’est aussi simple que ça. Vous n’êtes pas désirs. Vous êtes besoins. Vous inventez une fausse réalité, celle qui vous arrange, celle dont vous voulez être rassasiés. Il faut contrôler, il faut apprendre. Il faut vous regarder avec l’oeil tendre, comme des photos de famille, vous laisser de la place, ou alors c’est le vide, les mécanismes horlogers, toutes ces choses formidablement ennuyeuses, mais bref, il faut rester lucide. Vous êtes des tas d’histoires, des contes, et des romans de gare. Rien de vrai. Tout est inventé. Tu te figes à ta réalité. Bon sang, tu ne désires plus rien. Te reste plus que les besoins. Et puis tu les vois surgir, un peu chancelantes. Les nouvelles envies, celles qui ne ressemblent à rien. Celles qu’on dirait sorties de l’intérieur. Elles sont à toi, pour une fois. Alors tu t’accroches. Faudrait pas confondre. Faudrait pas oublier. Faut jouer un cran au dessus ma belle, se cramponner. Jamais là où tu l’attends. C’est beaucoup plus excitant. Presque enivrant.
Mais quel tournis, aussi.
Tu n’as jamais eu autant la trouille de toute ta vie.
Et tu adores ça.
Evidemment.
journée pâte à sel… et merci sweet madame d’avoir posé les mots où il faut, etc.
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