Chronique #423 : Brother in arms

11 décembre 2004 0 Permalink 0
Des beaux-frères et des cousines et des morceaux choisis et des oncles et des belles-soeurs et des tantes et des frères et des neveux et des soeurs et des à la mode de et des nièces et des issus de germains et des cousins… ça se mélange et à les compter on dépasse la centaine.
i love the way you love me baby
Il n’y a pas d’histoires très graves ni de disputes ancestrales et on s’aime souvent bien et on organise des fêtes et dès qu’un se marie ou déménage ou divorce ou tombe malade ou fabrique un bébé ou fête un anniversaire et bien le téléphone sonne partout, pour prévenir. Des fois qu’on aurait manqué la nouvelle. Et puis les derniers arrivés sont accueillis comme des princes parce que c’est une matrice cette chose là et qu’il faut toujours montrer combien on est enchanté d’incarner un bonheur polychrome fatalement attrayant, d’ailleurs c’est bien connu qu’il y en a pour trente-quatre quand il y en a pour dix-huit. Mais ceux qui partent peuvent tous crever la bouche ouverte {(oh oh ils sont tellement bizarres ceux-là dis-donc vite qu’on n’en parle plus).} Evidemment il y a des rites et des coutumes et des costumes, c’est qu’il faut s’organiser alors pas question de laisser quiconque sortir des rangs et on te file à bouffer parce que c’est la moindre des choses et ça on te l’a répété mille fois qu’on est forcément très heureux quand on n’a plus faim. Que c’est comme ça qu’on s’aime, tous rangés le long des mêmes tables et bon appétit tout le monde.

Alors t’as du mal à te plaindre hein parce que tu sais qu’il en existe tellement qui voudraient ça, ces images d’épinal plaquées sur la famille nombreuse (famille heureuse)(un pour tous et tous pour un). T’as juste l’impression d’être une enfant gâtée quand tu racontes que c’est pas aussi marrant tout le temps. Parce que t’as juste cette nécessité de respirer sans qu’on vienne remarquer que t’es un peu essoufflée et qu’on voudrait bien savoir pourquoi tout de même et qu’on se demande si tu manges assez. Ou s’il faudrait pas que t’avales un quart de lexo et puis après t’es gentille tu vas écrire une chanson qui dira combien c’est chouette d’être ici puisque c’est ton rôle ça, écrire des chansons. Ouaip. Tu peux pas lutter. Tu peux pas expliquer ce désespoir d’avoir été programmée dans une case et t’as juste envie d’éclater les murs pour te barrer loin, là où tu trouveras des bras qui s’intéresseront à ce que tu as dans la tête plutôt que dans l’estomac. Là où on se regarde dans les yeux sans avoir peur de dire je t’aime.

Bien sûr que t’es pas toute seule à constater les ombres au tableau. V. est là et JIM aussi et tu sais pas très bien où tu serais s’ils n’avaient pas éclairé tes horizons. Et puis il y a lui, the little brother. L’âme soeur pour qui tu pourrais à peu près faire n’importe quoi parce que tu es fière qu’il soit si irrésistible.

Et aujourd’hui, c’est son anniversaire.

oh M. je t’aime et bordel tu m’as trop manqué.

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