Je fais du jardinage, des boutures pour être plus exacte. Conclusion... c'est pas comme si j'avais la main verte. but who cares ? Bien, c'est une image. Une métaphore. Je n'ai pas vraiment consacré mes jours et mes nuits à cloner des plantes d'ailleurs jamais en lune descendante voyons. Non je teste une nouvelle méthode : j'envoie au front de fraîches recrues. Des bouts de moi planqués dans un coin et furieusement doués pour se faire oublier. Allez hop les nouveaux à vous de jouer, les vieux sont fatigués et c'est tout de même la moindre des choses que je puisse attendre ...
Chronique #403 : Sedated
Ces jours je les passe au creux de moi. so quiet... Apaisée et presque confiante. Curieusement enceinte de cette chaleur au fond de l'estomac. Alors je réinvestis des lieux dans une douceur un peu cotonneuse. Alors je flotte, je flotte, sans conscience de mes errances. Alors je bloque le grand censeur, give me a break j'ai pas totalement décollé - je connais les règles du jeu, bonhomme. Mais ça me fait rire, rire de l'entendre rouspéter sans relâche dans une litanie interminable qui me promet les pires désastres, si jamais je persiste à m'écarter des miroirs. T'en fais pas vas, tu sais ...
Chronique #402 : Pendant ce temps là, à Vera Cruz…
Hey, guess what, you're not gonna go. «je veux regarder autour de moi sans plus rien y comprendre» La conscience de mon inconscient ou vice-versa a joué une carte maîtresse, j'avais grand besoin d'un coup de main alors elle tombe bien cette grève. JE NE VEUX PAS Y ALLER. Douze ans (que vous est-il arrivé quand vous aviez douze ans - shut up). J'ai douze ans. Un sourire extatique sur le visage. Un sourire (âge) bête comme il s'en dessine à cet âge là. Je ne veux pas parler ni ranger ni voir ni savoir. Je veux apprivoiser cette liberté comme on savoure ...
Chronique #401 : Bolop bolop plouf
Overdose de connerie. right to the fucking point Cinquante euros et tu lui offres des os à ronger. Tu sens son agacement, tu sais qu'ELLE sait que tu sais mais que tu bottes en touche avec des trucs et des machins et des choses et tu vois bien qu'ELLE essaie de t'aider pour une fois mais tu fais semblant de ne pas entendre. Il y a une putain de saloperie de bulle qui t'a éclatée en pleine tronche et tu veux tout bien nettoyer ta gueule avant de lui raconter une jolie histoire. Tu sais que ÇA va te broyer les intestins ...
Chronique #400 : Elle part…
Voilà dix ans qu'elle nous quitte. ou pas. Voilà dix ans qu'on ajoute des préfixes à tous nos mots pour évoquer la douleur et la cruauté et la tristesse - in-acceptable, in-soutenable, in-tolérable, dés-espérant, etc. Voilà dix ans que des morceaux se détachent, il y a d'abord eu ses yeux qui ne nous ont plus vus puis sa mémoire qui ne nous a plus reconnus puis elle a oublié comment marcher puis il a fallu la nourrir et elle te fait penser à un papillon perdu dans des vents contraires qui se laisse aller parce qu'il sait que la fin est inéluctable. ...
Chronique #398 : Quote of the day
on the road... sounds of the beat {{{«Walking on water wasn't made in a day.»}}} {from Kerouac, to Ginsberg & Leary} et puis c'est tout. Frances Farmer will have her revenge on Seattle... T., you made my day. Si si.
Chronique #399 : L’enfant du Bosphore
CAROLINE BONGRAND : EN SAVOIR PLUS A PROPOS DE L'AUTEUR le dernier livre de Caroline Bongrand ! Istanbul, 1662. Dans une famille grecque orthodoxe naît un garçon magnifique. Mais, à la joie du père, succède la consternation : le bébé, né sans prépuce, est comme circoncis de naissance. On le croira juif ! C'est une malédiction. Promené d'une communauté religieuse à l'autre, le nouveau-né est finalement adopté par un couple de Judéo-Espagnols. Son enfance se déroule comme un conte. Une mère miraculeuse d'amour, un rabbin juste et protecteur, une petite fille lumineuse, un marionnettiste qui sait déjouer l'illusion, chacun lui dévoile un pan ...
Chronique #397 : Over the rainbow
Il y avait ce dessin animé japonais et cette fille aux cheveux bleus et toutes ces bulles avec les images du passé à l'intérieur, ploc ploc. up-side-down Il a ces symptômes et tous les signaux dans le rouge parce qu'à présent mon corps gueule et il me réveille et il s'enfièvre et il s'enivre et c'est évident tu sais c'est limpide oh tellement inexprimable mais tellement incontestable. Branle-bas de combat non mais ça va pas se passer comme ça les enfants et me voilà cette gamine aux cheveux bleus en prise avec ce vieux bonhomme à la barbe blanche d'un autre dessin ...
Chronique #396 : Just don’t do it
Just don't just don't just don't just protect you from what you are just don't just don't you're not allowed just don't just don't. gimmick Just don't just stay just never give up just don't just don't just remember just release the devil just don't just don't just think it's gonna be ok just don't just don't just try to believe you deserve much more just think you're gonna get it just don't just don't just stop to stay underage just don't just leave me alone just don't just don't just try to sleep just don't just don't just go and watch ...
Chronique #395 : Leave me alone
AH AH rangeons la Magic Ball... (enfin pas trop) Entre-deux. Comme par hasard. You've got me, saloperie. Tu sais c'est comme toucher du doigt et s'évanouir. J'ai vu mais tu sais j'ai vu et puis ça c'est envolé bordel. Vade retro. Huit ans (pas étonnant) et quinze (non plus) et vingt-quatre (ah ah) et trente (dommage). Moi et moi. Elle et lui. Suffit les conneries. Je n'attends rien et j'attends tout et blablabla la fête au pays des Bisounours. Oui j'ai peur, et plus j'ai peur et plus je sens le démon se débattre contre les moulins espagnols et plus je danse sur les tombes ...