Ras le bol des meetings familiaux, je sèche. Deux heures avec Eric ce matin puis ils partent. Have fun.

E. hier puis V. puis A. puis F., putain de névrose familiale de merde. Pourquoi on n’y arrive pas bordel, pourquoi tous dans la même merde, tous dans les mêmes dérives à deux francs, paradis artificiels, explosions. J’étais petite je suis grande, je vis et puis c’est tout m’assène E. J’apprends tu sais, je déprogramme. Je comprends pas, elles ont tout oublié ou quoi me dit V. Même pas tu vois, c’est pire tu vois, oeillères et compagnie surtout ne rien mettre en question oh lala. J’ai tout balancé à mes parents dixit A. via texto, Inch Allah (c’est une expression et c’est quand même vachement bien trouvé comme expression). Je crois que ça nous fera du bien de se voir demain, je suis perdue je ne sais plus lance F. au tél. Sans parler de B. et sa mère là il faudrait y passer la nuit à peu près. Non mais je rêve. Peut-être qu’il faut monter une société secrète avec codes, rites, etc., réinventer les franmac’ à plus petite échelle, ultime alternative.

J’ai passé la journée auprès d’un carton version grande taille avec ordre de le transformer en maison version cabane sous les directives d’un bonhomme de six ans et des poussières, mais enfin maman c’est pas du tout comme ça une fenêtre enfin mais Léon tu as vu où que les portes s’ouvraient comme par magie. Drame, la peinture acrylique a disparu dans la nature, mais comment on va faire ? J’ai construit un toit, découpé des vélux, envisagé un départ pour le triangle des Bermudes, planté des aiguilles dans d’improbables poupées sensées représenter Nils-le-grand-artiste made in Art Attack, merci Disney Channel. Au bout du bout de mon impatience légendaire, une pizza-avec-un-oeuf-surtout, Fantomas contre-attaque ou je ne sais quelle autre débilité du genre, évidemment il s’endort. Les valises sont prêtes y compris l’indispensable déguisement trick or threat, demain nous levons l’ancre pour l’océan (again, c’est une obsession). Une semaine d’iode chez PFP, avant d’aller choper la Valstar, les herbes aromatiques et des soupes Liebig, direction la ville-où-il-fait-toujours-beau, Léon chez son père, je vais voir véra, chouette.