Chronique #214 : So long farewell

02 août 2004 0 Permalink 0
C’est absolument impossible que je persiste dans l’auto-manipulation mentale, suivre les normes en vigueur, blabla. Absolument invivable de sentir mon corps me lâcher dès que je pose un pied dans ce putain d’Empire, vertige tournis nausées je vais tomber.
et va falloir assumer pour une fois !
J’y suis allée ce matin. Même pas pu tenir trois heures, hypersensibilité à fleur de peau, j’emmerde tout le monde, s’il vous plaît quelqu’un aidez moi je vais tomber tomber tomber. Médecin parti en vacances, je pleure. V. qui me demande si ça va, je pleure. Léon qui me manque, je pleure. J’arrose les gens de textos, je veux de l’air, je veux arrêter de penser.

Sister-spirit, ce qu’il y a de bien avec ma girafe c’est qu’il n’y a pas besoin de parler, parce qu’elle sait. Du coup j’ai appelé ma mère, et par ricochet coup de fil de P. ma soeur. Ok tu te calmes rien de grave, on s’en fout si tu laisses tomber, pas de pression, pas de panique, zen. Bulle éclatée, ils savent. Et ils vont me laisser tranquille, je vais assumer. Ne pas fuir pour une fois. Expliquer à D. que je suis désolée de le planter mais que je ne peux pas faire autrement. Pour la première fois de ma vie cette décision je ne la vis pas comme un échec ou comme une espèce de truc qui me ferait dire que décidément je suis incapable de constance, incapable de finir quoi que ce soit. Pour la première fois je vais assumer de ne pas tenir mes engagements sans disparaître dans la nature. Bon j’aurais sans doute pu réaliser ça avant de signer pour ce stage, parce que je le savais très bien que ça risquait de tourner dans ce sens là, à force de faire des choix uniquement pour rassurer tous ces gens, pour ne plus décevoir – ne plus avoir ce sentiment affreux que je n’ai jamais fait que ça, décevoir.

Libération. Fini de geindre.

Inch Allah.

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