Chronique #174 : Soooouuuus le soleil’eil…

16 juillet 2004 0 Permalink 0
C’est même pas un bon Higgins Clark, mon hisoire. A peine un scénario de série de l’été, et je n’ai rien de Claire Keim. Ça suffit les âneries.
tant qu’on est dans les scénarios débiles…
Je crois qu’on fond de moi, je suis persuadée que la psychanalyse va me permettre d’écrire. Puisque je ne suis pas capable, contrairement à Caroline ou à Gary, de sublimer ma souffrance dans de grands romans… puisque je n’ai pas assez de recul pour écrire mon histoire comme Justine ou comme Duras… puisque l’imagination est terrassée par l’introspection, alors peut-être, surement, l’analyse va libérer les entraves…

J’aimerais tellement arrêter de répéter toujours les mêmes situations et les mêmes comportements. J’aimerais bien ne plus m’éparpiller, ne plus me projeter dans des fantasmes invariables, ne plus être en quête. Avoir le culot de sortir du rang, le courage de me dresser droit dans mes bottes, sans regrets ni remords. Je fais n’importe quoi, en ce moment. En même temps c’est assez bizarre, parce que j’ai l’impression de vivre une strate au dessus. Les mêmes épisodes, les mêmes symptômes, mais tout est plus léger, moins ample, plus rythmé aussi. Plus facile à vivre, un peu. Enfin pour l’instant. Parce que j’ai la trouille, le pressentiment, que ça risque de dérailler assez vite, plus vite qu’avant. Je suis plus fragile, mes carapaces de protections bien moins imperméables. Je sais moins bien faire.

Je ne vois pas trop comment je vais réussir mon stage, mon mémoire, la fin de mes études, sans rien foutre. Je ne sais pas comment je vais arriver à embobiner tout le monde cette fois, seulement le savoir ne change strictement rien à mon comportement, c’est bien ce qui m’inquiète. Comme si j’attendais qu’on me coince. Comme si je cherchais volontairement à tout faire foirer.

Mais pourquoi ? Je m’ennuie, évidemment. Pas motivée, pas stimulée. Et capricieuse, sale gamine, gouvernée par ses pulsions et son plaisir. De l’autre côté, la raison sait. Il faut, parce que, et sinon. C’est limpide. Pourtant, elle n’a aucune influence dans mon quotidien. Je sais, il faut, parce que, sinon… mais je ne fais rien. Je tire sur la corde, et fort. Pari stupide.

Mais pourquoi, à la fin, suis-je donc incapable de penser, d’agir, de vivre et de me sentir comme une adulte ? Je suis une toute petite fille.

Reçu par la poste quatre nouveaux bouquins de psy. La dernière crise compulsive en date, sigh. Pas de nouvelles de Loustic aujourd’hui, tant mieux tant pis. Vu Koh-Lantha avec T. B. et G., le pied. Intéressante consolation à la privation de vacances. On a les petits bonheurs qu’on mérite…

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