C’est terrible, comme constat. Tous ces transferts qui se cristallisent, qui se révèlent du coup… Mon mail pour CF, qui a mis le feu aux poudres et je savais que ça finirait comme ça… c’était la même angoisse que celle que je ressens aujourd’hui à l’idée de poser des questions à ma psy (sur son expérience analytique, sur la fréquence de nos séances…). Peur de déclencher le même effet, un rejet… Mon abscence d’implication, aussi, mes tentatives de séduction pour noyer le poisson, mon improbable pouvoir de manipulation… et ce sentiment d’usurpation. Comment ces gens peuvent-ils être à ce point aveugles qu’ils n’y voient rien, à mes énormes mensonges, à mon incompétence, à ma procrastination de grande flemmarde ? Si ils n’y voient rien, c’est qu’ils sont encore moins intelligents que moi, c’est donc qu’ils ont cru recruter une moins intelligente qu’eux, c’est donc que je suis vraiment consternante de nullité… mais j’entretiens le mythe, pour ne pas être démasquée… Et si on me démasque j’attaque, sournoisement… Ou je fuis… Toute ma vie a été comme ça, dans tous les domaines… Sport boulot études loisirs… Dilettante et médiocre.

Facile de se réapproprier les choses en les réinventant pour les embellir, pour se venger d’être si peu quelqu’un de bien. Et c’est la spirale, je m’enfonce…

Et voilà que me vient une nouvelle idée de roman. Image d’Epinal éternelle, créer des personnages, devenir Dieu, les guider et leur façonner une vie palpitante et lumineuse…

Bof, de toutes façons je serais coupée dans mon élan. Pas très vigoureux cet élan, ces jours-ci. A part pour ma psy. Vivement lundi…