Chronique #128 : Un an, déjà

12 octobre 2003 0 Permalink 0
Il y a un an, dans la nuit du six au sept octobre, je tentais de rejoindre Ma Reine. Il y a un an, le neuf octobre, j’entrais à la clinique.
Ou trente et un ans, tout dépend de la perspective.
Je n’y pensais plus, plus du tout. Et puis ça n’allait pas bien, pas bien du tout, depuis quelques jours. J’y voyais le cours logique des choses, une étape de mon cheminement… Et tout à coup BAM BAM PADABAM c’est ressorti. Avec toutes les conséquences logiques, la terreur panique de m’apercevoir que je suis encore loin, très très loin de la guérison. Et la crainte terrifiante de replonger, d’y retourner.

C’est ce que m’a dit ma psy. Qui veut me voir deux fois par semaine maintenant, pour canaliser mes remontées d’angoisses, mes paniques. Qui me fait comprendre je suis malade depuis bien plus longtemps que une année, que les symptômes actuels remontent à l’enfance, la toute petite enfance, et même avant si ça se trouve. En résumé, j’en ai encore pour un moment…

C’est ce que m’a dit LUI, mon nouveau psy-chiatre. Qui me compare à une boxeuse tout juste relevée avant le gong, mais à qui il ne faudrait pas asséner un nouveau coup sous peine de KO. Il veut me revitaliser, et j’avale des tas de mélanges d’extraits de plantes…

C’est ce que m’a dit ELLE, mon extraordinaire ostéopathe, qui m’a ôté un poids terrible, ce fameux poids sur l’estomac, c’est une magicienne.

Oui mais. La douleur physique s’est alors diffusée un peu partout. Tremblements, accès de violence, besoin de courir jusqu’à l’épuisement.
Oui mais. Je n’arrive plus à lire, à regarder la télé, à bosser, à effectuer les indispensables démarches administratives qui sont entrain de devenir urgentissimes. A m’intéresser à quoi que ce soit. Sauf à Loustic, D.ieu merci. Même si parfois je ne contrôle pas, c’est fusionnel ou caractériel…
Oui mais. Je fume comme un pompier, j’avale du Valium comme des smarties, je bois du Get31 et je pleure. Je ne veux plus rêver, même si ma psy dit que c’est important de rêver, puisqu’alors tout remonte, tout prends corps, tout prend un sens.
Oui mais. Hier soir, j’étais à deux micro-secondes de souhaiter m’endormir complètement. J’ai envoyé deux textos ridicules, et j’ai fini par appeler V. à une heure du mat… Ma chère V.

J’ai gagné quelques batailles, mais la guerre risque de durer des décennies…

Je suis nerveusement épuisée, en colère contre moi, honteuse. Je sais qu’au bout, il y aura la délivrance et une re-naissance. Faites que j’arrive jusque là.

A part ça, à l’école, TVB RAS. C’est même plutôt sympa. Distrayant, dépayasant. Heureusement.

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