Chronique #106 : Sur la terre ferme

26 août 2003 0 Permalink 0
Alors je suis partie, neuf heures de bus direction l’Atlantique… puis je suis rentrée, re-neuf heures de bus direction Paris. Entre les deux, sept jours de scout-revival-on-the-sea. Depuis, un accostage en douceur…
Dix jours de folie…
Si il pouvait subsister le moindre doute concernant mon inaptitude notoire à grandir, voilà une expérience qui clôturera définitivement le débat. J’ai passé sept jours TROP sympas, c’était TROP bien, je veux TROP y retourner.

Plantons le décor. Neuf heures de bus avec 50 autres candidats à la colo-revival. Personne ne connaît personne, les dix premières minutes. A la descente, on se tape dans le dos en fredonnant à la santé du roi d’angleterre qui nous a déclaré la guerre. Ca promet, diraient les aigris, moi j’adore. Exténués, on est – mal – accueillis, on nous expédie à table, on nous trimballe des kilomètres sous un soleil de plomb, on nous presse vers la plage, hop on est vite dans le bain. Le soir, on apprend que tout ce pour quoi on était venu est modifié, mais il est l’heure de dormir – sous la tente, évidemment !

Nous sommes douze participants à cette folle équipée. Le responsable, un polonais désabusé et nonchalant, brillant d’incompétence. Une jolie blonde rigolote. Deux gamins irascibles et ingrats. Un écolo surprenant, convaincu et presque convaincant. Un parisien flambeur et généreux. Un médecin pénible tendance odieux. Un couple très jeune, elle timide et efficace, lui belliqueux et fier. Un couple la trentaine, lumineux et drôle. Et moi. Mon double moi, tantôt l’ancienne Pénélope et tantôt la nouvelle, encore un peu timide mais de plus en plus affirmée (Mazel Tov). Le jour, nous naviguons. La nuit, c’est bivouac sous la tente et brochettes de chamallows sur le feu de bois.

Je me sens bien. J’arrive à repousser l’ancien moi dans ses rtranchements, voire à le museler, parfois. Je me laisse vivre, je me sens nouvelle. Les autres ne connaissent pas mon ancien moi. Je suis sereine, malgré mes craintes légères concernant mes cicatrices sur le bras. J’adore me lever avec le soleil, sentir le sel sur ma peau, contracter mes abdos. J’adore l’esprit d’équipe, la débrouille, la mer. J’adore me sentir enfant, légère.

Je suis rentrée épuisée mais heureuse. Il fait beau, encore une semaine avant la rentrée des classes. Loustic est rentré, nous respirons à fond les derniers instants de liberté. Demain est loin.

Résultats du TAGE-MAGE arrivés par la poste aujourd’hui. Stupéfiante surprise, j’ai cartonné. 370/600 pour une moyenne nationale à 240/600. I’m the queen of the world. Je sais je me la pète, mais ça fait du bien des fois.

Je relis Caroline… « c’est comme si il avait voulu décrocher la lune. Sans allonger le bras. » MAIS REMPLACEZ IL PAR ELLE ET VOUS OBTIENDREZ MOI !

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