
Nous sommes sur la route Léon et moi, je conduis ma voiture chargée comme une 504 break s’en retournant au pays pour l’été. Il fait nuit, le chargement du toit dégringole sur le pare-brise, je ne vois plus la route, panique au volant, je braque à droite, m’engage sur une voie parallèlle, c’est une rampe de lancement autoroutière, nous grimpons et c’est le saut, je m’attends à ce que nous soyons pulvérisés mais non, rien, atterrissage en douceur, surprise, incrédulité, j’ouvre les yeux, une cour de ferme. Je laisse Léon endormi à l’arrière en compagnie du chat et de la panthère qui nous accompagnent (oui, une panthère, ou un guépard, enfin ce genre d’animal pas du tout compatible avec un enfant de six ans). Je descends il fait jour à présent, j’entre dans une maison plutôt curieuse, pardon pardon je viens de débarquer je ne sais pas ce qui s’est passé j’ai laissé ma voiture dans votre hangar (oui, la voiture est finalement parquée dans un hangar, c’est une voiture dotée d’une intelligence artificielle sans doute). Il y a dans cette ferme des tas de gens inconnus fort sympathiques, beaucoup d’animaux sauvages domestiqués (fantasme du grand fauve, va savoir). Finalement ce n’est pas tellement une ferme, ça ressemble plutôt à une espèce d’hôpital de cambrousse consacré aux animaux. Je discute je raconte je mange, ah il faut que j’aille voir si mon fils va bien je reviens. Dans la voiture c’est Beyrouth, le chat tente de défendre Léon un peu terrorisé, il pleure, la panthère (le guépard) lui tourne autour, je file un grand coup de pied à l’animal, extirpe mon fils légèrement blessé au visage, petites ecchymoses traces de morsures, la panthère (le guépard) avait faim mon chéri mais tout va bien. Nous laissons les félins se démerder, nous retournons dans la ferme (clinique vétérinaire sauvage). Ensuite… d’autres fauves bien sympathiques mais nous ne sommes pas rassurés, des gens qui plaisantent, ambiance détendue et agréable, les blessures de Léon ont disparu, il est serein, tout est flou à ce moment là je n’ai plus trop de souvenirs du rêve, j’interroge pour estimer les chances de survie du chat dans ma voiture avec cette panthère affamée, des filles en bande, rieuses, grignotent ça et là debout, assiettes à la main. Ah il y avait S. aussi (grande amie à l’adolescence plus revue depuis ces vacances sur cette île de Vendée pendant lesquelles je n’avais pas assumé sa capitulation face à nos idéaux d’adolescentes. S. que je sais mariée et maman dans la vraie vie), nous sommes chez moi à ce moment là, dans l’entrée, dans le salon. Je lui demande combien d’enfants elle a aujourd’hui, elle me répond sept, j’entends quatre, non non sept je te dis, tu as SEPT enfants ? Oui oui nous n’avons pas chômé avec mon chéri. Tu as SEPT enfants et tu es là sans eux, mais quel âge a le dernier ? Elle élude je suis convaincue qu’elle ment. Et tes frères ils deviennent quoi, elle me raconte et là encore ça sonne faux. Retour dans la cour de la ferme (or whatever), je montre à Léon la rampe de lancement de l’autouroute, tu vois c’est par là qu’on est passé, on a eu de la chance hein, mon père est là aussi, oui ça c’est sûr vous avez eu de la chance.
Ah j’aime faire des rêves improbables. Aucune idée de ce que mon inconscient va faire de tout ça, interruption psyK pour dix jours (vacances pour tout le monde). Hier la séance était poussive, rien à dire, ELLE muette également, pour une fois j’aurais aimé qu’elle parle plus. Elle est plutôt douée comme psy avec moi, son silence doit avoir un sens, il faut me dire les choses trente six fois pour que ça entre enfin, la vie s’en charge très bien.

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