Chronique #339 : Sorrow

12 octobre 2004 0 Permalink 0
J’aimerais mieux être en colère.
de l’eau de l’eau de l’eau
Laisser éclater la rage, noire blanche rouge verte bleue comme les voyelles de Rimbaud. Avoir cette énergie, ruiner les moulins à vent. Mais les deuils me fracassent. Triste, je suis triste et ça déborde partout. Je ne comprends rien, ni pourquoi ni à quoi ça sert ni ce déchirement. Pourquoi tu m’as abandonnée alors que je t’ai tout donné. J’étais prête à tout. A m’oublier pour être celle que tu aurais façonnée, malléable au gré de tes désirs. Quelle connerie. Lean on me blabla, moi j’y croyais à la dream-team. Je plonge dans les mots des autres et je pleure. C’est pas possible une telle abnégation, ça vient d’où, c’est quoi le traumatisme. Toi, tu, vous êtes si nombreux. Je ne suis que des morceaux de vous. Patchwork improbable. Et je me demande si je suis unique en mon genre ou si c’est universel cette histoire. Est-ce que chacun débarque en transparence, est-ce que les rencontres façonnent, comment exister sans toi ou toi. Il est où le coeur de ma vie, qui suis-je moi toute seule, n’y a-t-il pas une île déserte quelque part, je suis inadaptée. C’est quoi la personnalité, est-ce que les éponges font aussi la richesse de l’océan, je suis fatiguée.

J’ai besoin de toi. Je ne sais pas pourquoi. Il ne faudrait pas.

«What would I be
If I could free
»

No Comments Yet.

Leave a Reply

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *