Chronique #166 : Curieux rescencement

06 juillet 2004 0 Permalink 0
Deux, trois fois par jour, une petite pensée venue de je ne sais pas où émerge. Un souvenir, un sentiment, c’est dur de mettre un mot… La pensée se développe, se décortique… Et je découvre un nouveau morceau du puzzle.
Des perles, ou des bulles de savon, ploc ploc.
Je n’arrive pas à partir d’ici, prétextant des tas de bonnes raisons (le pire c’est justement qu’elles soient de «bonnes» raisons !) pour attendre encore un an. Ça serait trop dur à annoncer et à justifier… alors que quand j’ai abordé le sujet à table ce soir par un moyen super détourné elle m’a scié… comme si ça lui avait traversé l’esprit aussi, petite vexation… comme quoi je suis vraiment parfaitement illogique avec elle, comme quoi j’ai des choses à régler avec elle, comme quoi je soupçonne d’en avoir pas fini avec mon slalom géant vers la Vérité…

Pour l’instant je n’arrive pas à partir, parce que je ne supporte plus l’idée de l’échec, de la répétition. Je veux partir pour de vrai, et je sens que je ne suis pas encore prête. Je veux partir pour ne plus revenir, pour prendre mon envol pour de vrai. Je ne veux plus me casser la gueule et être raccompagnée au nid. J’écris ça, j’essaie de me remémorer, et je n’arrive plus à reconstituer certains éléments de mon passé. Hyper bizarre pour moi qui ait habituellement une excellente mémoire. Bref, à chaque fois que je suis partie, je suis revenue dans un état pire. Plus blessée, plus meurtrie, plus noire. Et je ne veux pas que ça recommence. Trop d’orgueil, trop la frousse aussi. Loustic a six ans dans quelques jours, c’est plus le moment de se briser les ailes.

Et en plus l’élastique est trop tendu. Alors plutôt que d’attendre qu’il pète, mieux vaut mettre un grand coup de ciseaux dedans, quand j’aurais tranquillement atteint l’autre côté de la rive.

je surfe pour trouver une image pour illustrer mon entrée du jour… je vois une miniature qui me plaît, j’agrandis… «Narcisse» s’intitule cette sculpture… ben voyons ! (du coup évidemment c’est elle qui se trouve en haut de cette page)

Freud est mon maître. Rien glandé bis, tout le monde s’en fout bis.

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