
Nuit agitée. Beaucoup de rêves, j’avais prévu de quoi les noter, je m’y attendais. Mais entre sommeil et demi-sommeil, conscience et inconscient, associations semi-dirigées et déni de réveil, je ne l’ai pas fait.
Crise de panique aïgue.
Résultat des courses, j’ai envie de gerber. Café au lait mal passé, estomac uppercuté. Les bons vieux symptômes, toujours les mêmes. Gérer, canaliser, moi toute seule, il paraît que je sais le faire, que j’ai appris à lutter. Je n’ai plus d’issue, fini les paradis artificiels pour noyer le poisson, pour fuir. J’ai fissuré un mur, percé une carapace. Je suis à nue, démunie, chancelante. Bien pratique l’armure mégalomaniaque. Fallait pas la montrer du doigt. Fallait attendre un peu, fallait s’apercevoir que c’était une arme, un soutien, un tuteur, avant de l’envoyer valdinguer. Trop tard.
Vite, rassembler ce qu’il en reste. Vite, mobiliser la fierté, l’orgueuil, le self-esteam. Je suis plus forte que toutes ces conneries, je ne vais pas flancher, trop con. Trop d’éléments en jeu. Et puis deux jours, c’est pas très long. Rationnaliser, organiser, ne plus laisser aucune place à l’introspection, ne plus penser, faire taire cette angoisse sourde et diffuse. Réduire mon corps au silence. Dormir. Bouger. Occuper l’espace, le vide.
Aujourd’hui, retenir son souffle.
Demain, poney-club, vider mon esprit, tralalala j’ai une vie ordinaire, sereine.
Lundi, je vois ma psy.
Décalage absolu entre ma tempête interne et la vie quotidienne, péniblement mise en place ces derniers mois. Personne ne voit rien, et tant mieux. Il pleut, pour arranger le tout…
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