
D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours écrit. Des poèmes, des nouvelles, des histoires abracadabrantes, des journeaux intimes, des généalogies… Sur des cahiers, des carnets, Clairefontaine uniquement (c’est bien connu, Clairefontaine inspire ;o), ou bien sur une petite machine à écrire jouet, et plus tard sur mon premier ordinateur (un Mac’…). J’ai tout gardé, écrits inachevés destinés à ne jamais être lus par d’autres que par ma petite et orgueilleuse personne… J’en ai trois cartons pleins.
Depuis quelques jours, je sens mes doigts fourmiller, mon esprit s’aiguiser, j’ai ENVIE d’écrire… Les personnages naissent dans mon esprit, ils s’esquissent en filigrane… Mais derrière, il n’y a rien. Pas d’histoire, pas d’intrigue, je fais tout à l’envers, me prenant pour Dieu le père… sauf que mes créatures à moi n’ont pas d’intelligence, aussi artificielle soit-elle. J’aimerais me dire que l’intrigue va s’ébaucher à son tour, petit à petit… Mais je connais mes failles, je suis déjà passée par là, je SAIS qu’hélas je ne dépasserais pas le stade « Bible des personnages »…
J’aime les romans qui mettent en scène des personnages consistants, pour qui l’on sent que l’auteur s’est attaché à créer une étoffe solide. J’aime me prendre pour un auteur de cette trempe. Mais, défaut d’imagination ou cruelle impression que tout à déjà été lu, inventé, imaginé… Je n’arrive pas à poser les bases d’un scénario palpitant. Je voudrais trouver une idée, un déroulement, une fin… Mais j’ai beau creuser, parcourir les faits divers ou autres petites histoires sans importances qui allumeraient chez moi l’étincelle de la création, je suis à sec.
Faut-il que je renonce à ce rêve qu’est l’écriture ? Dans ma famille, chaque génération a eu son écrivain : mon arrière grand-père, ma grand-mère, mon oncle… Je voudrais croire que le talent est génétique… Je me donnais comme prétexte l’âge, pensant être trop jeune pour avoir quelque chose à raconter. Mais aujourd’hui j’ai 30 ans, l’âge ne peut pas être avancé comme excuse. Je voudrais me comparer à John Irving ou Milan Kundera, croire que le temps de la maturité est arrivé, sortir du JE, du MOI, pour être capable d’écrire non pas sur ce que je connais mais pour divertir, passionner… Passer des heures à la bibliothèque pour approfondir un point de détail, voyager et me plonger dans des univers intenses…
Et puis arrêter de penser que l’écriture coule de source.
Loustic rentre demain, oh joie, oh bonheur !!!!!
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