Cinq sacs poubelles descendus dans la rue, deux cartons pour les encombrants, un autre à donner à l’aficionado des brocantes, un tri considérable de bouquins, papiers, cd, vieux bouts de machins gardés je ne sais plus trop pourquoi… et puis je retrouve des trucs pas croyables, dingue comme la mémoire peut être sélective et renvoyer au fin fond du souvenir les trésors de guerre du passé… les photos achetées une fortune dans cette galerie des champs élysées avec E. ; les yaourts, les cuillères et comment naissent les bateaux (Jean-Olivier Héron) ; Ben, les gluglus et moi dans ce grand-huit et Léon qui hurlait de trouille ; des cartes postales, des photos, des pastiches de magazines, trois caisses de journaux intimes, agendas, correspondances, nouvelles ou tentatives de romans… qu’est-ce que c’est agréable finalement de vider, réinitialiser.

Alors ce soir, grande forme. Effet Feng-shui sans doute, cette gaité un peu folle. J’ai fait des crêpes pour Léon, et puis on a joué à la maîtresse, et puis on a dansé, et puis je sais que je suis loin d’avoir fini d’écluser cette expulsion forcée mais…

A ce rythme là, je peux déménager à Noël.

La vie est belle.

(toujours pas téléphoné, pardon…)