Chronique #194 : Maybe the moon ?

25 juillet 2004 0 Permalink 0
Il se passe que j’ai besoin de réponses, et rapidement par dessus le marché. Il se passe que je suis trahie par plus fort que moi. C’est quoi ce bordel, la révolution en marche ?
please someone call 911
J’ai abdiqué, 11h du mat’ direction l’olympe. Madame le médecin de campagne, assez réjouie de me retrouver – ça la change un peu des octogénaires on dirait. Oui bon j’ai un problème là, je suis overdosée. Je carbure trop et trop vite, pas moyen de dormir pas moyen de me (re)poser je ne sais pas ce qui se passe j’ai peur ça va imploser sauvez-moi la vie. Petite tension gros rythme cardiaque voilà je vous prescris des plantes Aubépine Valériane. J’adore les médecins de campagne ils en ont vu d’autres pas question de brandir le Vidal au moindre battement de cil.

C’est vrai quoi, je comprends pas. D’ailleurs je n’ai pas envie de comprendre j’ai juste besoin de calme. J’ai pris ma voiture avec M., 13 ans, direction le temple de la culture des masses. Rouler très vite à pleins décibels c’est encore ce qu’il y avait de plus raisonnable à faire. L’autre alternative, à base de plantes aromatisées à l’Armagnac, c’était pas très possible en plein après-midi familial. Quoi mais je suis en crise de manque alors mais non c’est pas possible enfin. Dix-huit mois sans médocs – merci merci ma Girafe et Liane -, des jours et des jours d’une improbable sobriété, juste des petites drogues artisanales – l’herbe c’est la nature, la nature c’est écolo, sauvons la planète. Alors quoi ?

Arrêt sur image en plein rayon hard-rock chez C. Hard-rock, AH AH AH. Putain mais mélanger Evanescence (???) et Manson, y en a qui ont pas mal au cul comme dirait JP. Whatever – c’est là à cet instant précis que la journée a basculé. Live in the U.K. (I Want Out Live) en front-line à la lettre H comme Helloween. Enorme. Oh putain Helloween. Lisa forever. Alvin you’re so cute. I want your sex, etc. Remember the 80’s. Putain mais j’ai 31 ans et j’ai fait quoi de tout ça ? Jamais eu les couilles de tout plaquer. Blabla je n’ai pas de couilles justement.

J’attends quoi ? Que la vie me porte aux limites de l’âge et fasse pleurer mon fils – comme mon père tout à l’heure, sa mère survival de rien du tout… The answer my friend is blowing in the wind. I want out.

Mais où ?

Tout est dit – Jacques, merci.

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