Chronique #136 : Anesthésiée

16 novembre 2003 0 Permalink 0
Endormie, passive, inerte. Je végète.
C’est la ouate !
Je crois que je sais pourquoi. Une idée spontanée et fulgurante, sorte de second effet kiss-cool thérapeutique. Alors voilà. Personne personne personne de ma famille ou de mes proches très proches ne m’a jamais dit qu’il était réjoui que je ne sois pas morte. On peut remplacer « réjoui » par n’importe quel autre mot comme soulagé heureux ravi joyeux (et tout autre synonyme accessible via shift-F7), même conclusion.

Ce qui fait naître plusieurs réflexions… d’abord je ne m’attends pas à recevoir une médaille, et je me fous pas mal des paroles des uns ou des autres (ceci est l’application de mon nouvel état d’esprit post-thérapie). Ensuite, mon éducation rigide et conformiste m’a paralysée côté expression des sentiments, et malgré le travail que je fais sur moi-même j’ai du mal avec les effusions. A part Loustic (évidemment), personne ne se touche, ne s’embrasse, « chez nous ». De disgression en disgression, je ne suis à l’aise dans l’effusion qu’avec mes amoureux… Parce qu’alors je construis autre chose…

Recentrons la discussion, cher Journal.
Donc personne n’a montré son plaisir de me voir en vie, après cette plongée dans les ténèbres. Je sais que je suis importante pour Loustic. Importante. Le mot est lâché !!! Personne ne s’est réjoui, personne ne m’accorde donc d’importance. Voilà pourquoi je suis si… blasée. Comme si j’avais compris des tas de choses, fait le ménage dans un gros noeud bordélique, et qu’une énorme fatalité avait surgi au milieu de ce nouvel ordre de mon moi… Je ne suis pas intéressante, il faut faire avec.

Plus d’angoisses, plus d’alcool, plus de boule au milieu du plexus, plus d’obsessions ou presque, plus de culpabilité, plus de honte… oh, la Vache !

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